Depuis le jaillissement de l’or noir des puits appartenant au richissime Aliko Dangote, chaque Nigérian espérait in petto que ce pétrole soulagerait un tant soit peu les populations, dont les files interminables serpentent devant les stations-services, en quête de carburant et que cesserait un peu le brouhaha des machines électrogènes.
Oui et non dans ce pays premier producteur de pétrole, mais qui, paradoxalement importe du jus pour sa consommation locale. Oui, car en tout cas, depuis ce 15 septembre, on a appris que 650 000 barils du précieux liquide sortiront par jour des raffineries Dangote, de quoi satisfaire le besoin du Nigeria et même vendre à l’extérieur. Voici venu le carburant de Dangote, après son ciment. Chapeau bas à cet homme d’affaires lequel avec les Dampullo, et autre Etumule, crésus nigérians lesquels apportent une plus-value au pays en créant de la richesse, par les emplois et des revenus.
Résolue la sécheresse du carburant au Nigeria, qui a expliqué en partie les émeutes de mai, juin et juillet au Nigeria, face bien sûr aux mesures sur les nouvelles taxes du président Tinubu, mais aussi l’absence d’hydrocarbures dans les essenceries, et la valse de prix de produits de première nécessité ? peut être donc !
En tout cas, tout espoir d’une amélioration reposait sur la raffinerie de Lekki érigée dans les faubourgs de Lagos pour combler le gap du besoin national. Non car la raffinerie de l’homme le plus riche d’Afrique depuis 13 ans, selon le magazine Forbes, rencontre déjà de petits soucis venant du Nigérian National Petrolum Company (NVPC). Déjà, les essenceries ont connu une hausse de 45% et des bruits de ville font état d’une éventuelle augmentation de 11% attribuée à la NNPC, car c’est connu même avec la subvention, le NNPC continue à vendre cher l’essence qu’elle achète. Déjà des couacs ?
Combien coûtera l’essence de Dangote à la pompe ? Mettra-t-elle un terme aux pénuries de carburant au Nigeria, en octobre prochain date de sa commercialisation ?
Aucune certitude dans ce Nigeria mais la Raffinerie de Lekki va résoudre une partie du problème, pour cet ogre en matière de consommation de carburant. Quant aux groupes électrogènes qui pétaradent, un business lucratif, ils le seront toujours.
Enfin, selon la solution que le brut Dangote apportera à la rue qui connaît une accalmie précaire, on pourrait le rester un bon moment. Le pays sortira en tout cas un peu du noir, et ce n’est pas rien.
La REDACTION
COMMENTAIRES