Sa visite était attendue de ses compatriotes. C’est désormais chose faite. Hier lundi 14 juin 2021, le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a visité Kibati, localité située à une vingtaine de kilomètres de Goma. Des déplacés de l’éruption, ceux qui n’ont pas pu encore rentrer chez eux, y attendent l’achèvement d’un site d’accueil un peu plus adapté. Selon les chiffres officiels, ce sont plus de 400 ménages qui y ont trouvé refuge, chassés par les larves incandescents du volcan du Nyiragongo dont la dernière coulée a de nouveau fait des dégâts.
En effectuant le déplacement de cette localité qui accueille plusieurs centaines de déplacés, le président Tshisekedi entendait apporter du réconfort aux sinistrés mais surtout toucher du doigt leurs réalités quotidiennes identiques à celles des millions de Congolais de l’intérieur. Il s’agit comme on peut aisément l’imaginer des besoins en eau potable et en nourriture mais surtout en infrastructures d’accueil et sanitaires. Dans le dénuement total, les centaines de sinistrés du Nyiragongo auront bénéficié au cours de cette journée de l’attention des plus hautes autorités qui n’ont pas manqué de faire des promesses à leur endroit avant de regagner leur confort de Kinshasa sans une réelle garantie. En pareille situation, les espoirs suscités par des visites de ce genre, meurent aussitôt avec la clameur de la foule de badauds rassemblés pour la cause au grand désarroi des nécessiteux.
Comme il est ressorti au cours de cette visite, les besoins sont immenses dans ce camp qui abrite les rescapés du volcan du Nyriragongo. Felix Tshisekedi, qui tente d’imprimer sa marque à la gestion des affaires de son pays, va-t-il redonner l’espoir à ces centaines de personnes qui ont tout perdu en se saisissant à bras le corps la situation ? Va-t-on assister comme dans d’autres cas à une gestion chaotique et scabreuse de l’aide destinée à ces derniers ? Rien n’est à exclure, mais il revient à la nouvelle administration d’ouvrir l’œil et le bon afin de bannir tout acte malveillant de la gestion de cette catastrophe. C’est en cela qu’elle donnera une nouvelle dynamique à cette société congolaise restée longtemps engluée dans les profondeurs de la mal gouvernance.
La rédaction


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