A la suite de la manifestation des élèves dans la matinée du lundi 15 mars 2021 visant à dénoncer les nouvelles réformes au BAC et au BEPC, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales et celui de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation étaient face à la presse, pour plus de précisions, le jeudi 18 mars 2021. Ainsi, il ressort de ce point de presse que la suppression du second tour au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et au Baccalauréat ne sont que des «rumeurs». De même l’organisation du BAC en 2021 par le MENAPLN n’est pas avérée. Ce sera pour 2022…
Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) et Alkasoum Maïga, ministre l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique et de l’Innovation, dans l’après-midi du 18 mars 2021 étaient face aux journalistes afin de dissiper les rumeurs qui font état de suppression du second tour du Bac et du BEPC ainsi qu’un soi-disant concours d’entrée à l’université pour les nouveaux bacheliers. «Il n’en est rien. Aucun texte ne fait référence à ces allégations. Il y a donc un second tour dans ces 2 examens. L’organisation du BAC est certes désormais confiée au MENAPLN, mais cela ne déprécie en rien la qualité et la valeur de ce diplôme qui est obtenu à l’issue des cours dispensés par les professeurs du secondaire qui proposent les sujets du BAC et qui les corrigent», explique le ministre Ouaro.
Mais pour ce qui est du BEPC, il expliquera en s’appuyant sur le nouvel Arrêté num: 2020- 000378/MENAPLN/SG/DGEC du 17 Déc 2020 portant Règlement de l’examen du BEPC en ses articles 20 et 22, qu’il n’y a plus de sujet au choix en Science de la vie et de la terre et en Histoire-Géographie, mais que les épreuves couvriront une bonne partie des programmes pour donner encore plus de chances aux candidats. En plus de ce changement au BEPC, on note également l’organisation de l’examen par les directions provinciales en lieu et place des directions régionales, l’institution d’une commission d’EPS en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’Education physique et sportive (EPS) et la dispense aux épreuves physiques et sportives qui est désormais accordée par décision du directeur provincial sur demande formulée par le candidat à laquelle est joint le certificat médical délivré par les services compétents.
«Il faut dire qu’avant 2016, les différents niveaux d’enseignement que sont le primaire et le post-primaire, le secondaire et l’Enseignement et la formation technique et professionnels (EFTP) relevaient des compétences de plusieurs ministères et cela n’a pas toujours permis la cohérence dans les textes règlementaires qui encadrent les différents examens et concours scolaires», explique M. Ouaro, pour justifier les décisions prises par le gouvernement. Pour le ministre Alkasoum Maïga, «du décret portant organisation de l’examen du CEP, l’innovation majeure par rapport à l’ancien décret est que désormais, les présidents de jurys sont tenus de transmettre à la fin de la session tous les documents afférents à l’examen au Chef de circonscription d’éducation de base (CCEB). Cette innovation tient compte de la nouvelle configuration des CEB qui fait que les présidents de jurys ne sont plus que des CCEB. D’où la nécessité de demander à tous les présidents de jurys de transmettre à la fin de la session aux CCEB tous les documents y afférents».
En somme, du décret portant organisation de l’examen du BEP, on relève des innovations majeures par rapport à l’ancien décret d’où l’ouverture de l’examen du BEP aux élèves des classes de la première D prime (1ère D’) régulièrement inscrits dans les établissements polyvalents publics et privés d’enseignement secondaire général ; aux candidats libres justifiant d’un niveau correspondant à celui de la classe de 1ère D’ des lycées polyvalents ; l’institution de commissions d’EPS en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’Education physique et sportive (EPS) de l’examen du BEP. Pour ce qui est du BAC, il est question de l’arrimage du Baccalauréat comme diplôme terminal du secondaire au ministère en charge de l’Éducation nationale conformément aux directives communautaires qui font de la Licence le premier diplôme universitaire. Cet engagement qui rencontre la recommandation des États généraux de 1994 est d’actualité et les arguments pour une organisation du Baccalauréat par le MENAPLN sont nombreux.
Larissa KABORE


COMMENTAIRES