L’information est de nos confrères de RFI. Au deuxième jour des manifestations organisées par l’Opposition pour dénoncer l’insécurité et la mal gouvernance qui touchent plusieurs régions du Burkina Faso, plusieurs centaines de personnes ont de nouveau battu le pavé à travers le pays. Sont de ceux-là, des habitants de Madjoari localité située à une centaine de kilomètres de Fada N’Gourma (région de l’Est). Selon plusieurs témoignages, Madjoari est confronté à un véritable blocus depuis plusieurs semaines causé par l’action des groupes armés terroristes qui ont bouclé toutes les voies d’accès à ladite localité imposant un embargo.
Lors de cette journée de protestation, le principal message lancé par les manifestants de cette commune, fut de demander aux autorités de venir en aide aux populations prises en tenaille par les violences terroristes. Selon RFI, le message lancé par «les marcheurs» aux autorités municipales est celui –ci : «Madjoari se vide». «Seul un millier de personnes sur les 14 000 que compte la commune sont encore sur place» fait savoir Dierigou Koaré, le deuxième adjoint au maire de Madjoari. «Les terroristes sont venus pour déguerpir tous les villages. Sur les huit villages, seul un quartier du village de Tambarga existe parce que le détachement est à côté de ce quartier. Nous, nous voulons dénoncer cela pour dire franchement que Madjoari se vide», affirme-t-il.
Plusieurs sources indiquent que les groupes armés ont donné un ultimatum aux populations pour quitter la commune. Les habitants qui ont pu s’échapper se sont réfugiés à Porga et Koalou, villes frontalières du Bénin, et dans d’autres communes comme Pama ou encore à Nadiagou. À Madjaori, tout commence à manquer s’inquiète l’adjoint au maire.
«C’est très grave. Le peu d’habitants qui s’y trouvent sont bloqués. C’est un embargo total de sécurité. On ne peut plus sortir parce que les terroristes ont bloqué toutes les voies. Les autorités sont au courant et, ce qui est très grave, c’est que le litre d’essence coûte 3 000 francs, l’huile pour la cuisine coûte 3 000 francs. Il n’y a plus de sel, on n’a plus rien, tout est fini». Les hommes armés contrôlent les différentes voies d’accès à la commune. Pour le deuxième adjoint au maire, il faut d’urgence libérer les habitants de Madjoari de cet embargo imposé par les groupes armés pour desserrer l’étau.


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