Triste week-end pour les populations de Bembela dans la commune de Tangaye, province du Yatenga (région du Nord). Selon plusieurs sources locales, au moins six (6) enfants ont été tués et quatre autres blessés dans l’explosion d’un engin explosif improvisé dans la soirée du samedi 1er août 2020 à Bembela. Les mêmes sources précisent que l’explosion s’est produite au passage d’une dizaine d’enfants qui conduisaient un troupeau de moutons. Il nous revient que les blessés ont été évacués à Ouahigouya pour y être pris en charge.
«Une charrette conduite par un groupe d’enfants a explosé sur un engin artisanal hier samedi, aux environs de 17h. Le bilan provisoire est de six morts et quatre blessés», a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. «Les blessés ont été évacués au CHR (Centre hospitalier régional) de Ouahigouya. Une équipe (militaire) a été envoyée sur place pour le constat et sécuriser la zone», a expliqué cette source. Selon un habitant, les victimes sont presque toutes des enfants qui revenaient de pâturage avec leurs animaux lorsque leur charrette a sauté sur la mine.
C’est donc une nouvelle violence aveugle et barbare qui vient d’être enregistrée dans cette partie du pays. Elle dénote d’une situation sécuritaire très préoccupante dans la mesure où ce sont des innocents de surcroit des enfants qui y sont passés de vie à trépas. Ce drame qui vient allonger la liste des victimes de la violence terroriste montre à souhait qu’en plus des attaques ciblées et des incursions meurtrières des Hommes armés non identifiés, les populations burkinabè devront faire face à cette menace permanente que constituent les Engins explosifs improvisés (IED) que l’ennemi a soigneusement enfoui sur les pistes et routes.
Dans le Nord du Burkina Faso, tout comme les régions, de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, et celle du Sahel, les IED sont devenues de véritables armes mortelles aux mains des groupes armés terroristes. Cet incident vient raviver de souvenirs douloureux dont celui du 4 janvier 2020, dans lequel quatorze personnes, dont sept élèves, avaient été tuées par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un car dans le Nord-ouest du Burkina Faso.
On se rappelle aussi que neuf jours plus tard soit le 13 janvier 2020, deux femmes du village de Paladoubé (localité située à une trentaine de kilomètres de Fada N’gourma) avaient été tuées suite à l’explosion d’un Engin explosif improvisé (IED). Des sources locales avaient expliqué que les deux infortunées revenaient de la corvée d’eau, quand la charrette à bord de laquelle elles se trouvaient a sauté sur la mine.
La rédaction


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