“Si le pouvoir ne nous oppose pas les armes ,nous mobiliserons plus d’un million de manifestants le 5 septembre prochain” dixit Ibrahima Diallo, porte-parole du FNDC lequel est à la base de la reprise projetée des marches des Forces vives en Guinée.
Le 5 septembre n’a pas été choisi au hazard, c’est le jour de l’accession du Général Mamadi Doumbouya au pouvoir par les armes , il y a 4 ans (c’est-à-dire le 5 septembre 2021) ! Ensuite, le 5 septembre , on sera à J-15 du référendum constitutionnel controversé sinon contesté car vicié comme l’est tout le processus électoral.
A Conakry , à l’interieur du pays ainsi qu’à l’exterieur , notamment la diaspora, les Forces entendent reprendre ce qui leur tient à Coeur au dessus de tout: Que les élections soient tenues dans des conditions consensuelles au lieu de cette cadence martiale imposée par le locataire du palais Mohamed 5.
Convoquer le corps électoral le 21 septembre pour un aval référendaire de la Loi fondamentale permettant au Général Doumbouya de faire ce qu’il veut c’est d’abord à cela que les marcheurs veulent faire barrage. Ensuite, demander des comptes aux enlèvements et disparitions telles celles de Foninké Mengué et Billo Bah et bien d’autres activistes et journalistes ainsi d’ailleurs que les intimidations et la terreur exercée sur les opposants. Au sujet des opposants les manifestants ne peuvent pas oubliés qu’ils ont eté mis de côté, empêchés, leurs partis dissous et eux-mêmes en exil pour la plupart comme le leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo.
Le 5 septembre les Forces vives veulent aussi denoncer le semblant de parjure de l’officier supérieur doublé de chef de l’Etat qui avait promis qu’il respecterait la Charte de la Transition mais sur laquelle il s’est assis dessus.
Cette marche n’est qu’une annonce: aura t-elle vraiment lieu? Ne sera t-elle pas frappée d’oukase d’interdiction sous le fallacieux argument qu’on n’a pas respecté les lois régissant de telle marche? Quelle stratégie Doumbouya va adopter pour annoncer sa candidature devenue une quasi certitude ?
La chape de plomb qui s’est abattue sur la Guinée pourrait –elle connaitre un relachement c’est-à-dire laisser les Forces vives marcher tout en étant contrôlees par le pouvoir? Sans préjuger de rien le 5 septembre la Guinée pourrait rentrer dans une crise post-électorale en dépit du pouvoir kaki qui tente de s’absoudre par le feu du suffrage universel.


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