Raisons du retrait de certaines parcelles de la zone de Ouaga 2000, a été l’objectif du point de presse, initié par la SONATUR, ce jeudi 6 septembre 2018, tenu au Ministère de l’urbanisme et de l’habitat. Il est ressorti de cette rencontre que cette opération n’a pas pour objectif, de retirer les parcelles, mais de pousser les gens à construire, pour une meilleure mise en œuvre de la politique d’aménagement du ministère.
Plus de 400 000 parcelles non mises en valeur, rien que dans la ville de Ouagadougou. C’est là, le chiffre qui a interpellé le Ministère de l’urbanisme et de l’habitat sur la nécessité du lancement d’une opération de mise en valeur de certains terrains octroyés. L’opération qui a d’abord, concerné la zone ZACA, s’étend maintenant à la zone de Ouaga 2000, aménagée depuis 1997. Ainsi, selon les initiateurs de la conférence de presse du jour, les différentes zones aménagées par le ministère seront concernées par l’opération de retrait des parcelles non mises en valeur. Mais, la rencontre de ce jeudi 6 septembre, concerne celles aménagées par la SONATUR, cela, suite au communiqué de la direction générale de la structure. Sans manquer de rappeler la dynamique que le ministère veut instaurer à la mise en valeur des parcelles dans les zones aménagées, le SG du ministère, Léon Paul Toé, a rappelé le fait que la zone ZACA qui a été la première à être concernée par l’opération, est une zone de développement et n’a pas le même statut qu’une zone d’habitation. «Aujourd’hui, on passe aux zones SONATUR, car c’est également des zones d’aménagements spéciaux qui ont été réalisées pour permettre un type d’investissement en matière d’habitation. C’est important de revoir l’ensemble de la chaîne des zones aménagées, car, même dans la mise en œuvre du programme de construction de logements, ce qu’on a déjà aménagé comme parcelles, dans nos villes mis en valeur, cela allait influer sérieusement sur l’offre de logement dans le pays», a laissé entendre M. Toé. Au niveau de la SONATUR, un communiqué avait été fait pour donner un délai qui s’étendait au 31 décembre 2018, à tous les attributaires qui sont au niveau du site A de Ouaga 2000, afin de prendre des dispositions pour mettre en valeur leur parcelle. «Depuis 1997, ces personnes sont attributaires de ces parcelles et il est important que celles-ci soient mises en valeur. Le ministère ayant sa politique en matière d’aménagement et d’habitat, et la SONATUR en tant que société d’Etat doit s’inscrire dans cette politique générale pour une cohérence d’ensemble en matière d’aménagement», a fait savoir le DG de la SONATUR, Soabou Diallo. En effet, en 2017, une étude a été conduite sur le site A de Ouaga 2000 par la direction générale du contrôle du ministère. De cette étude qui n’a pas concerné toutes les parcelles du site A, mais rien que quelques parcelles de cette zone, il est ressorti que sur 4281 parcelles à usage d’habitation, 1403 n’avait pas été mises en valeur et le pourcentage est de 32,77%. Et sur un total de 431 parcelles de commerce, seulement 195 ont été mises en valeur, soit un pourcentage de 45,24%. «Même si ces chiffres n’ont concernés qu’un échantillon, ils sont révélateurs, et il est donc nécessaire qu’il y ait une politique d’aménagement assez cohérente pour permettre aux populations de vivre dans de bonnes conditions. La mission principale de la SONATUR est d’acquérir des parcelles, de les commercialiser, mais de les mettre aussi en valeur», précise le DG de la SONATUR. A la question de savoir ce qu’encourent ceux qui ne seront pas dans les délais en ce qui concerne la mise en valeur, le M. Diallo dira que le but de l’opération n’est pas de retirer les parcelles, mais de les faire valoriser par leurs acquéreurs. Pour les propriétaires qui n’auront toujours rien entrepris sur leur terrain d’ici au 31 décembre 2018, la SONATUR revendra ces parcelles, y soustraira une commission et remettra le reste à la personne concernée. En ce qui concerne la notion de mise en valeur pour ce qui est de la zone de Ouaga 2000, il dira qu’il y a des normes à respecter, contenues dans les cahiers des charges, disponible au sein de sa structure.
Larissa KABORE


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