Rien d’étonnant, le Tchad du général-président Mahamat Deby, qui après s’être oint par les urnes, sans auparavant s’être bombardé Maréchal, opère des réformes constitutionnelles et institutionnelles pour un règne à vie.
Non sans avoir jugé et condamné son principal opposant et ex allié, Succès Masra qui croupit en prison pour 20 ans ! Restait à mettre les formes pour donner le change. Et pour ce faire, la touche technique qui devait être faite sur la constitution, s’est transformée en tripatouille aigüe et en petites réformes de clauses qui touchent la vie de la Nation. La Loi fondamentale, la nouvelle du 29 décembre 2023 et adoption par référendum à une nouvelle fois été toilettée, en attendant la réunion des 2 chambres pour la donner une vie officielle normale.
Entre autres, la possibilité de nommer un vice-premier ministre, pourtant interdit par l’article 77, les députés bénéficient d’une augmentation d’une année de leur mandat qui passe de 5 à 6. Les sénateurs auront une commission spéciale. Autant dire que selon le vœu du prince, tout a été introduit dans cette constitution pour ajouter plus de pouvoir au locataire du palais Toumaï.
Mais, le meilleur demeure le quinquennat qui s’est mué en septennat. Oui désormais le Maréchal Kaka, bénéficie de 7 ans par mandat. Il s’offre ainsi un 5 à 7 et une hyper présidence, et si on ajoute la position de l’armée acquise au maréchal, faut pas rêver : ce n’est pas demain qu’il y aura alternance au Tchad. Depuis 1990, le pouvoir suprême au Tchad part de Amdjareff et retourne à Amdjareff.
La rédaction


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