Georges Canguilhem, médecin psychiatre à l’hôpital de Clermond-l’oise en France et épistémologue dans les années 1960 disait «toute thérapeutique doit être administrée de façon responsable, même en médecine non-hippocratique, qui n’est pas anti-hippocratique mais issue de la force médicatrice de la nature». Cas du pays des hommes intègres avec l’un des 2 remèdes sous test. En effet, au Burkina Faso, en plus des mesures-barrières (fermetures des frontières, des marchés et des aéroports, mise en quarantaine de 10 villes),
2 essais cliniques sont testés pour arrêter l’avancée du coronavirus :
– Il s’agit d’abord de la chloroquine, associée à un azytromycine (antibiotique) et à des vitamines, un protocole qui sera administré à 32 patients à l’hôpital de Tengandogo et celui de Souro Sanou à Bobo. Prudentissime comme d’autres pays africains et européens, le Burkina suit pour cela, des recommandations de l’OMS. La chloroquine était du reste fabriquée par U-pharma, une unité pharmaceutique de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) sis au quartier Wemtenga de la capitale. C’est un pharmacien aguerri le docteur Halidou Tinto, qui s’essaie déjà à trouver un vaccin anti-paludisme, qui sera à la manœuvre du retour de la chloroquine via le Coivd-19.
– Le deuxième essai est basé sur un phytomédicament antirétroviral naturel, l’Apivirine, un remède à base de 32 plantes naturelles utilisé contre le VIH-Sida laquelle prophylaxie date de plus de 20 ans. Une invention du chercheur béninois Valentin Agon, qui après quelques tests sur des malades burkinabè ces dernières semaines, a été mandaté par le gouvernement, sous le magistère de l’OMS à tester la thérapie sur 32 autres malades.
Très promoteur sur 11 malades soignés depuis le 14 mars, l’Apivirine a reçu 6 brevets et semble agir sur les maladies virales, en l’occurrence le VIH-Sida et le coronavirus. Ces tests sont réalisés également au CHU de Tengandogo de Ouagadougou, sous chapeau OMS.
Attention cependant, ce sont 2 protocoles en essais cliniques. La médecine est universelle. Il faudra attendre de voir le nombre d’échantillons testés, le taux de réussite, les effets secondaires, la position de l’OMS et de la Communauté scientifique mondiale. Bref le verdict du monde médical. Mais d’ores et déjà, on ne peut que se féliciter que l’OMS, sollicite le concours de la médecine traditionnelle pour des pathologies infectieuses, en particulier pour cette pandémie du 21e siècle qu’est le Covid-19. Tout en souhaitant d’ailleurs qu’on trouve rapidement le médicament et le vaccin appropriés. En attendant, si la guérison par un remède venait de l’Afrique, qui s’en plaindra ? Pas en tout cas les Africains, eux qui dans l’imaginaire n’ont jamais rien inventé
La REDACTION


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