Alors que plusieurs pays atteints par le Coivd-19 peinent à trouver la posture appropriée, c’est-à-dire protéger les populations, tout en leur permettant de quêter leur pitance, ce qui est souvent incompatible, la recherche de la bouffe se conjuguant avec promiscuité dans les marchés, et autres rassemblements du système D (débrouillardise), alors que ces pays cherchent la médiane, le coronavirus poursuit son chemin macabre.
Au Burkina, après l’ouverture des grands marchés de Ouaga et Bobo, c’est cap sur la reprise progressive de l’école, prévue en principe pour demain 28 avril, une date non gravée dans la marbre de la Constitution, surtout si les conditions ne s’y prêtent pas. D’ailleurs, le ministre en charge Stanislas Ouaro avoue que rien n’est décidé. D’où la piste de la radio-école qui a été envisagée, avec la fréquence octroyée pour y suppléer.
Economiquement c’est la morosité partout, tandis que sur la Grande île, les jeunes Malgaches tout en ingurgitant le «Covid-organics» ont repris le chemin de l’école, et qu’au Congo-Brazza, ce sont des taximen qui ont piqué une ire noire, face aux interdictions de circuler. Constat, la pandémie se propage de l’autre côté du fleuve Congo, en RD Congo, puisque la province cuprifère de Lubumbashi a enregistré son premier cas et le pays compte 442 malades avec 28 décès.
Le géant de l’Afrique, le Nigéria, qui est la locomotive dans la lutte contre le Covid-19 dans l’espace CEDEAO, lui dénombre 1 182 cas, avec 35 victimes. Dans tous ces pays, si la perspective du déconfinement, et de certains allègements sont étudiés, le port de masque est devenu quasi-obligatoire, depuis la Côte d’Ivoire jusqu’en Afrique du Sud.
Au demeurant, depuis hier, la nation arc-en-ciel qui est avec l’Egypte, le pays le plus touché vient de bénéficier de la diplomation sanitaire, de la part de Cuba. 200 toubibs cubains ont en effet foulé le sol sud-africain, en rescousse aux 200 collègues déjà présents, et aux médecins locaux, pour combattre cette pneumopathie.
Après les Chinois, voici venus l’heure des blouses blanches Cubaines, dont l’expertise en matière médicale fait autorité. Cuba compte un taux de médecins au km2 très élevé, et cet arrivage en Afrique du Sud est le fruit d’une coopération tissée par les 2 icônes qui ont dirigé les 2 pays : Fidel Castro et Nelson Mandela.
Une coopération qu’il faut saluer, car à l’heure où on ne sait toujours pas si on s’approche des pics épidémiques, ou si on en est loin, le meilleur moyen reste les mesures-barrières et les prises en charge. Ces Cubains sont aussi la preuve que face à cette pandémie, la solidarité existe, qu’une vraie coopération bâtie sur des bases solides survit à leurs parrains. La preuve par ce réchauffement sanitaire, installés par Madiba et le révolutionnaire de la Sieera Madre, Castro. L’Europe avait montré le pas, avec les évacuations de malades de la France vers l’Allemagne par exemple. Et si la zone CEDEAO, s’y essayait aussi, surtout après le sommet des chefs d’Etat par vidéo-conférence du 23 avril ?
De Jo’burg au Cap, la pression sur le déconfinement est telle que l’armée a dû être dans les rues. Las ! Cette semaine, le président Cyril Ramaphosa s’est résolu à laisser aller travailler les 1,5 million de ses compatriotes confinés, ce sera dans les secteurs de l’agriculture, les mines et la restauration.
A la vérité, après un mois ou plus d’isolement, de restrictions commerciales, non seulement les Africains qui vivent au jour le jour ressentent les effets collatéraux du Coivd-19, qui ont pour nom : pauvreté, crise alimentaire, perspectives noires, et leurs dirigeants (comme d’ailleurs, ailleurs en Europe par exemple) sont souvent transis, écartelés entre les oukases des cliniciens et de l’OMS et les réalités du Blues existentiel des populations. C’est sûr, l’après-Covid-19 en Afrique imposera de nombreux paradigmes !
La REDACTION


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