Quid du financement de l’action climatique et des énergies vertes pour l’Afrique ? Quelle sera la teneur de la « Déclaration de Nairobi », draft à apporter à la 30e COP prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém au Brésil ?
C’est entre autres les questions basiques auxquelles devront répondre la quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement réunis depuis ce 9 septembre dans l’immense cuvette du Centre international de conférence de Nairobi. Il ne s’agit plus de pinailler sur les promesses, ni sur les urgences, ressassées lors des différentes COP sur le climat. Non, dans la capitale éthiopienne, il s’est agi d’agir, de donner de la voix pour des actions concrètes face aux inondations, sécheresses et autres cataclysmes dont le dérèglement climatique frappe l’Afrique depuis des années.
Emettrice de 4% d’émission de gaz de serre, l’Afrique n’en demeure pas moins le continent qui paie très cher l’action des grands pollueurs dont la réaction en terme de paiements promus est inversement proportionnelle au volume de CO2 émis. 300 milliards par an promis depuis Paris, mais dont le décaissement n’est pas très régulier. D’où le réalisme teinté un peu d’agacement du Premier ministre éthiopien et Prix Nobel de la paix Abiy Ahmed, qui a lâché hier que « nous ne sommes pas ici pour négocier, mais pour nous battre pour notre survie… ». Une survie qui tient à des actes vigoureux effectués par les Africains sans attendre souvent le folklore mi- sérieux, mi- n’as-tu vu des COP qui se suivent et commencent à ressembler à des grand’ mess où on y va par snobisme surtout côté grands pollueurs. « La déclaration de Nairobi » devrait être un document non rejouable pour l’avenir climatique de l’Afrique. Il s’agira d’aller au Brésil du 10 au 21 novembre 2025 avec une seule voix au cœur de la forêt amazonienne pour mêler cette voix à celle des peuples indigènes de cette région, victimes aussi de cette déraison climatique afin de faire mouche.
Aujourd’hui au Faso


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