La démarche de la Maison de la presse du Mali et les Organisations professionnelles des médias (OPM) semblent avoir porté un peu de fruit au sujet de la suspension de Joliba TV News.
Suspendue avec retrait de la licence le 25 novembre 2024, sur plainte du CSC du Burkina, pour cause d’émission délictuelle sur son plateau, qui a reçu Issa Kaou N’Djim, un homme politique qui avait «offensé publiquement un chef d’Etat étranger», relativement à une tentative de déstabilisation, Joliba TV News, la chaîne voit cette sanction être adoucie à 6 mois selon une décision des sages qui régulent les médias au Mali.
La médiation a été aussi bénéfique donc, même si les médiateurs ne sont pas satisfaits de cette magnanimité de la HAC, estimant comme ils l’avaient déjà manifesté en novembre que l’oukase est «disproportionné».
On peut déjà se féliciter que le dialogue entre l’organe de régulation et la Maison de presse se soit noué et qu’on puisse se parler. C’aurait été grave, si toute porte d’échange était barricadée.
Sans doute, la Maison de la presse qui a fait dans l’accalmie, en présentant ses excuses la semaine dernière aux autorités du Burkina sans doute, cette posture a contribué à décrisper la situation.
Car, il faut le dire, dans ce Mali et Burkina qui luttent contre le terrorisme, et qui sont dans l’AES, tout a été harmonisé y compris la communication, et ce qui est proscrit à Ouaga l’est aussi à Bamako. Les 3 organes de régulation de l’AES doivent même se retrouver pour accorder leurs violons sur comment régenter le domaine.
Mais, si l’on apprécie cette diminution de peine qui frappe Joliba TV News, la revendication originelle demeure en tout cas côté Maison de la presse et OPM, qui veulent une «levée totale de la sanction et la réouverture immédiate de Joliba TV News». Les défenseurs de la chaîne TV News n’en démordent pas et œuvrent à un effacement de la décision. Y parviendront-ils ? Les sages de la HAC auront-ils une oreille attentive pour retoquer cette sanction ?
L’affaire Joliba TV News questionne une jurisprudence de la pratique journalistique dans l’espace AES ou contexte sécuritaire oblige, il faut réguler l’information, et on a eu de cesse de répéter, ça divise la corporation sur l’interrogation suivante : peut-on tout dire, tout montrer ou tout écrire ? Assurément non !
La REDACTION


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