La Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali a procédé au retrait de la télévision TV5 Monde des bouquets des distributeurs autorisés, pour une période de 3 mois depuis le lundi 9 septembre 2024, pour manquements.
Dans un communiqué daté du 11 septembre 2024, l’institution a expliqué que «cette décision fait suite à aux violations des textes législatifs et règlementaires sur la régulation des médias décelées dans un élément de son journal Afrique du lundi 26 août dernier». En effet, selon la HAC, ledit élément incriminé «manque d’équilibre de traitement en ce sens que le journaliste ne donne pas la version de ses «sources», qu’il qualifie de concordantes sans jamais prendre en compte la version des Forces Armées Maliennes (FAMa) diffusées par la Direction de l’information et des relations publiques (DIRPA)». De ce fait, il manque de précaution d’usage et de réserve habituelle du journaliste qui consistent à employer le conditionnel pour des faits qu’il rend public sans vérification. De plus, cette décision fait aussi suite à un avertissement que le collège dit avoir adressé à TV5 Monde le 15 mai 2023, pour des manquements similaires.
Cette suspension de TV5 Monde au Mali n’est pas nouvelle, ni étonnante, depuis l’irruption des militaires au pouvoir dans ce pays et plus généralement dans l’espace AES, (Mali-Burkina-Niger) un sale harmattan souffle sur les médias français : France 24, RFI, Libération, Le Monde, et même d’autres presses occidentales.
Les motifs varient, mais se ramènent généralement à des accusations de violations des textes en vigueur, si ce n’est des intentions de nuire, plus précisément de déstabiliser les pouvoirs kaki en place.
Les médias mis en cause sont pointés du doigt de distiller au mieux la voix de l’ex-Métropole, la France, en l’occurrence, voix déstabilisation, au pire, de relayer celle des terroristes qui ont imposé la guerre asymétrique au Sahel.
De mises en demeure, aux suspensions, ces médias français qui s’en défendent sont devenus les souffre-douleurs dans cet espace AES, car une nouvelle façon de gouverner est en branle, et surtout, les nouvelles autorités ont décidé de couper le lien qualifié de néocolonial et rétrograde avec la France. Alors, pourquoi permettre que leurs médias exercent dans ces pays. Le couperet de la HAC qui est tombé sur TV5 Monde est symptomatique que la relation Mali-France est toujours exécrable. Et déréchef, celle AES-France !
La rédaction


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