Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé dans l’après-midi du lundi 1er octobre 2018 à Ouagadougou, l’ouverture de la conférence internationale de l’Association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA), placée sous le thème : «Crises et dysfonctionnements des systèmes éducatifs de la sous-région : quel rôle pour les médiateurs ?». Prévue du 30 septembre au 4 octobre 2018, cette rencontre a pour objectif de faire l’état des lieux, de déterminer les causes et de faire des recommandations pour remédier durablement aux crises et dysfonctionnements des systèmes éducatifs dans l’espace UEMOA.
Créée en février 2008 à Ouagadougou, l’AMP-UEMOA a pour but de favoriser l’approfondissement de l’Etat de droit et d’intégration régionale et sous régionale par le développement des relations entre les institutions qui, dans les pays membres de l’UEMOA, quelles que soient leurs appellations, ont compétence à exercer la médiation institutionnelle. C’est-à-dire de prendre en charge en tant qu’autorité publique indépendante, les plaintes des citoyens contre l’administration publique, en vue d’une solution non judiciaire. Le chevauchement des années universitaires, le peu d’intérêt apparent des apprenants eux-mêmed, les crises et instabilités cycliques perturbant les secteurs scolaires et universitaires et bien d’autres, sont autant de plaintes des citoyens contre l’administration publique. C’est pourquoi, les médiateurs des pays membres de l’UEMOA à savoir : Joseph H. Gnonlonfoun du Bénin, Saran Sérémé Séré du Burkina Faso, Adaman Tounkara de la Côte d’Ivoire , Aba Akhib Haïdara du Mali, Ali Sirfi du Niger, Awa Nana Daboya du Togo et Alioune Badara Cissé du Sénégal, se sont retrouvés autour du thème :«Crises et dysfonctionnements des systèmes éducatifs de la sous-région : quel rôle pour les médiateurs ?», pour faire le diagnostic des systèmes éducatifs, identifier les maux qui minent le secteur de l’éducation, mettre en exergue les causes profondes de ces crises et dysfonctionnements et favoriser la prise de conscience sur l’acuité et la gravité de la situation. Saran Sérémé Séré, médiateur du Faso a laissé entendre au cours de son allocution que le choix du thème est clairement justifié compte tenu de la situation des systèmes éducatifs dans les pays africains. Pour elle, plus que jamais des mesures concrètes doivent être êtreprises à l’issue de cette rencontre pour sauver l’éducation dans les pays concernés. Aussi va-t-elle exhorté la jeunesse estudiantine présente à cette cérémonie à faire preuve de courage et d’esprit de patriotisme pour un bon avenir. «La jeunesse est l’avenir d’un pays et l’éducation est un pan incontournable d’un bel avenir», a-t-elle souligné. A l’entendre, cette clé de l’avenir qu’est l’éducation est en phase d’être oubliée dans la marche vers sa croissance et son développement. «Si vous pensez que l’éducation est chère, alors essayez avec l’ignorance», s’exprime en ces termes Alioune Badara Cissé, médiateur de la République du Sénégal et président de l’AMP-UEMOA. Pour lui, l’éducation n’a pas de prix et il est impérieux de trouver les causes, des crises et dysfonctionnements des systèmes éducatifs dans la sous-région à travers un diagnostic sérieux dans le but d’envisager des solutions idoines. «C’est pour cela que nous sommes réunis à Ouagadougou», a-t-il fait savoir.
Omar SALIA


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