Nouveau coup de pression sur les militaires au pouvoir au Tchad. Le jeudi 20 mai dernier, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a exigé jeudi 20 mai que la junte qui a pris le pouvoir au Tchad après la mort du président Idriss Déby Itno achève « en dix-huit mois » un processus de « transition démocratique » débouchant sur des élections « libres, justes et crédibles ». L’organisation panafricaine « souligne la nécessité absolue » que la transition ne dépasse pas un an et demi à compter du 20 avril.
Si cette décision qui a tardé à fini par être prise à l’encontre de la junte dirigée par Mahamat Idriss Deby. Sujet délicat du fait des enjeux, cette sortie de l’UA, qui a tordu le cou à un de ses sacro-principe sur le traitement de la situation au Tchad avait fini par irriter plus d’un. Ces derniers, adeptes de l’équité avaient dénoncé les « faveurs fait à Deby fils malgré le coup de force qui s’est produit après la mort tragique du maréchal –président. Elle apparaît comme la résultante d’un bras de fer interne entre les partisans du pragmatisme (suspension du Tchad et de sanctions d’un côté), et ceux favorables à l’accompagnement de la transition promise par les militaires de l’autre.
Le second volet, (plus important) de cette résolution est la demande formulée par l’UA aux membres du Conseil militaire de la transition (CMT) afin qu’ils tiennent parole en ne se prenant pas part à la prochaine élection marquant la fin du processus de Transition.
A y voir de près, c’est cette partie du document de l’UA qui pourrait poser problème. Comment convaincre le « petit Deby », adoubé par les grandes puissances et dont la prise du pouvoir a quasiment reçu l’onction du président Emmanuel Macron de ne pas aller à cette élection ? Est-ce possible pour le Tchad, habitué à la démocratie de la baïonnette d’expérimenter des élections libres, justes et équitables ?
Ce qui s’apparente à un marquage de l’organisation panafricaine constitue en fait une aubaine pour œuvrer à l’ouverture des espaces de libertés pour les Tchadiens qui plus de 50 ans durant n’ont connu que des régimes autocratiques.
La rédaction


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