Togo, élections municipales de ce 17 juillet sous haute tension : Le «M66» vent debout contre Faure, mais cerné

Togo, élections municipales de ce 17 juillet sous haute tension : Le «M66» vent debout contre Faure, mais cerné

 

 

Le ministre Gilbert Bawara de la Fonction publique, démissionnaire n’en démord pas : «Les manifestations au Togo sont une opération de manipulation à grande échelle», dixit dans le Point-Afrique.

Le 5 juin, puis les 25, 26 et 27 juin 2025, sur appel relayé sur les réseaux sociaux et surfant sur l’interpellation et l’internement de l’artiste Aameron, les Togolais ont battu le macadam sous une atmosphère quasi-insurrectionnelle rappelant des moments difficiles des années 90, 2005.

Aujourd’hui 17 juillet 2025, les Togolais sont appelés aux urnes pour renouveler les instances décisionnelles de leurs municipalités, un maillon qui va renforcer l’armature institutionnelle qui a connu un chamboule-tout avec le basculement dans la 5e République parlementaire.

Des élections municipales, aujourd’hui sous haute tension et pour éviter toute dérive et conjurer aussi le spectre du scénario habituel élections-violences au Togo, les securocrates veillent au grain avec des patrouilles en moto, Lomé est quadrillé de même que d’autres villes, la circulation fluide, et Sigamé le grand marché de Lomé montre des hangars vides.

C’est que le «M66 » ce Mouvement né le 6 juin 2025, debut des manifs, et jour anniversaire du chef de l’Etat, ce conglomérat «virtuel » car composé de blogueurs et d’artistes, surtout de la diaspora qui ont lancé les précédentes et celles d’hier et de ce jour 17 juillet ce regroupement sur la toile est très politisé :

Subrepticement, les réseaux sociaux derrière lesquels se camouflent évidement tous ces anti-pouvoir éclipsent une opposition sclérosée qui donne de la voix certes mais dont les leaders ne parviennent pas à faire mouche aux élections pour diverses raisons.

3 points constituent les revendications matricielles du «M66 » :

le coût de l’électricité ;

La vie chère ;

La nouvelle constitution. Depuis début juin puis fin juin, ce Mouvement essaye de titiller le pouvoir, avec à la clef 5 ou 7 victimes le 27 juin selon qu’on se situe de part et d’autre de la ligne de fracture. Mais même 1 mort c’est de trop en matière de violence politique.

Un M66 quasi acéphale, diffus qui, à travers la toile commence à distiller un dégagisme envers le président Faure. Et tente d’installer la chienlit, selon d’ailleurs le ministre Bawara, qui accuse ce M66 d’être stipendiée par des mains extérieures qui veulent déstabiliser le Togo, ce qui ne laisseront pas faire les autorités qui ont pris les devants.

C’est donc dans une atmosphère inflammable à couper au couteau que se déroulent les élections locales de ce 17 juillet 2025, contexte qui tranche avec les législatives du 29 avril dernier, qui se sont déroulées, sans cette tension palpable.

Vent debout contre le pouvoir, le «M66» l’est à l’évidence, mais est infirme sur plusieurs plans : la toile certes, mobilise virtuellement, mais ceux qui sortent sur le terrain respirer les gaz lacrymogènes, être face aux policiers, casqués et armés de cordelettes et de fusils doivent bien être soit aux quartiers Bê, Sotchi, Forever ou Décon… ! Ensuite, cerné comme ils sont, on voit mal comment les manifestants du M66 sauf encore à créer des situations déplorables, on voit mal comment ils pourront se déployer.

Le Togo avec cette situation démarrée depuis début juin renoue avec des scènes qui s’étaient raréfiées depuis son pinacle en avril 2005 ! Alors que le vrai combat s’appelle éducation, santé, liberté, justice, panier de la ménagère…

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