Hier 2 janvier comme convenu par les textes législatifs le Conseil constitutionnel a passé sous ses fourches caudines, les parrainages des différents candidats
Certes depuis le 30 décembre, on sait à peu près ce qu’il en est de ces adoubements, mais, qu’en est-il de ceux qui auront les 53 000 parrains francs et sans équivoque ?
C’est le difficile exercice auquel se sont livrés les grands juges Sénégalais ,hier exercice dont les résultats vont permettre aux prétendants au fauteuil présidentiel d’aller à la quête de l’onction populaire des Sénégalais.
Un véritable casse-pipe de validation lorsqu’on sait que plusieurs candidats peuvent se retrouver avec les mêmes parrains, et c’est celui dont le dossier parviendra le premier sur le bureau des 9 sages qui sera considéré, les autres sont disqualifiés.
Une procédure qui a d’ailleurs provoqué des gorges chaudes, et quelques récriminations à l’endroit du conseil constitutionnel, d’avoir instauré un système léonais.
Mais au fond, ces querelles sur les parrainages cachent à peine un débat de fond, ou plutôt, 2 contentieux politiques non vidés, qui planeront sur cette présidentielle du 24 Février prochain :
- La condamnation en appel de Khalifa Sall à 5 ans de prison ferme pour « escroquerie aux derniers publics » dans le dossier de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.
- Et l’exil forcé de Karim Wade, « investi » par son père Abdoulaye et une partie du PDS, mais radié des listes électorales.
Khalifa Sall et Karim Wade sont 2 poids lourds du pays de la Terranga que le glaive de la justice a exclus de la compétition sous l’instigation manifeste du politique. Pour le cas Khalifa Sall, la cour de Justice de la CEDEAO a été on ne peu plus limpide : c’est un procès politique. En ce qui concerne le fils du « Gorgui », tombé sous les coups de la cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), il y a eu le « 2 poids, 2 mesures » car d’autres personnes poursuivies par la même CREI, ont vu leurs dossiers mis sous boisseau.
Pourquoi Karim Wade n’a-t-il pas bénéficié de la même clémence, ce qui lui aurait ouvert le chemin de la compétition ? Voilà qu’avec le « cas Karim », et l’entêtement de son géniteur à maintenir sa candidature envers et contre tout, le PDS connait des fissures, et en dépit des démentis de Madiké Niang « je n’ai pas trahi les Wade »,ce dernier tentera sa chance au nom du PDS. Avec quels résultats s’il est retenu par le Conseil constitutionnel ?
Ceci étant, une revue de détail de cette short liste tenue d’abord sous le sceau du secret au Conseil constitutionnel depuis hier, et avec l’exclusion de Karim et Khalifa, laisse supposer, que sauf grand orage tropicale, Macky Sall devrait se succéder à lui-même.
Mais pas seulement faute d’adversaires à sa taille. Car il y aura peut être des trouble-fêtes tels Idrissa Seck de Rewmi, Malick Gakou du Grand parti ou encore l’étoile montante du firmament politique senegalais Ousmane Sonko…N’enpêche d’autres raisons militent en faveur du plus célèbre poular du Senegal
En effet, la coalition Benoo Bokk Yakaar qui a porté Macky Sall au pouvoir a raflé aux législatives les trois quarts des sièges à pourvoir, le président-candidat a toujours à ses côtés deux icônes du landernau politique : Moustapha Nasse et Tanor Dieng.
Le premier est toujours l’occupant du perchoir et sa formation politique AFP, malgré les divisions pèse électoralement. Le second est un éléphant du PS qui cahin caham draine toujours pas mal de partisans.
Enfin, le bilan quoique mitigé de Macky Sall n’est pas si mauvais que ça et en la matière la prime au sortant jouera le 24 Février . Alors qui et qui sur l ‘Avenue Senghor pour déboulonner Sall en février ?
La Rédaction


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