Victoire certaine du RHDP aux législatives en Côte d’Ivoire : Ouattara face aux dauphins et à la dynamique générationnelle

Victoire certaine du RHDP aux législatives en Côte d’Ivoire : Ouattara face aux dauphins et à la dynamique générationnelle

 

 

C’est ce qu’on appelle une hyperprésidence, avec le cas Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire. Avoir été élu à près de 90% un plébiscite le 25 octobre dernier, et raflé sous réserve de confirmation de la CEI, la majorité des sièges aux législatives de ce dimanche 28 décembre 2025.

Face à 2 candidats frustrés et transis à juste raison Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam d’avoir été écartés par des arguments juridiques qui volent au ras des pâquerettes de la lagune Ebrié, le parti présidentiel va paver l’Assemblée nationale de ses couleurs à cette nouvelle mandature. La faute à qui aussi à ces 2 partis d’opposition également :

– Laurent Gbagbo a encore raté le coche tout comme il l’avait fait, en ne soutenant pas la « candidature de précaution » de Ahoua Don Mello. En pratiquant encore la politique de la chaise vide à ces législatives, il continue à ruminer une sorte de vendetta personnelle, et surtout à cultiver le culte de l’indispensabilité qu’il reproche à Ouattara.

– Traversé par des courants centrifuges, et tenu par « Gbagbo ou rien », le parti s’encrasse, s’étiole et sans doute pour cette raison que certains ont présenté des candidatures indépendantes, comme son beau-fils Kipré.

– Quant au PDCI, qui a présenté 229 candidats sur les 255 sièges à pourvoir, son score est nettement inférieur aux législatives antérieures. Son leader Thiam, échaudé par sa non-candidature à la présidentielle a commis quelques pataquès. En outre, le parti houphouëtiste qui dirigea la Côte d’Ivoire durant des décennies, s’est recroquevillé sur son fief Akan, Baoulé plus précisement. Certes, il sera représenté à l’hémicycle, mais pas sûr de pouvoir avoir la minorité de blocage.

 

– Quant au F¨PI de Affi N’Guessan, il n’avait que 21 candidats. Trop faible, pour prétendre à quoi que ce soit sauf à avoir son nom retentir au parlement.

C’est dire qu’on s’achemine vers une marée rhdepiste avec ces législatives de dimanche. Vers aussi un Alassane Ouattara hyperprésident qui doit maintenant s’atteler vers ce qu’il répète comme un mantra ces derniers jours et lors de sa prestation de serment le 8 décembre dernier : le changement générationnel, synonyme d’une dynamique de l’arrivée de sang neuf, de jeunes loups au pouvoir. Comment va-t-il procéder d’abord et surtout dans son camp pour répartir les rôles, céder le pouvoir pour que l’après Ouattara ne se transforme pas en foire d’empoigne politique ?

Qui de la demi-douzaine de dauphins aura l’aval de Ouattara 4 ?

Mais acter la dynamique générationnelle ne se limite pas seulement à sa propre écurie : il y a l’arène générale. Dérider le contexte national, ouvrir la porte politique aux opposants avant de s’en aller, donner la chance à ceux qui n’ont pas voter pour lui, avant de passer la main à ses successions serait un geste oh combien valorisant et historique. Evidemment, tout en permettant à ses poulains de garder la carte maîtresse !

 

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