La police sud-africaine a demandé mercredi 19 décembre, l’arrestation de Grace Mugabe, épouse de l’ex-président zimbabwéen, Robert Mugabe, dans le cadre d’une affaire d’agression contre un mannequin sud-africain, à Johannesburg en 2017.
À peine un an après la chute de son mari, le tribunal de Randburg, dans la province de Gauteng où est située Johannesburg, a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, l’accusant de «coups et blessures graves». Une décision qui fait suite à l’annulation de son immunité diplomatique en juillet dernier par un tribunal sud-africain. Le juge Bashier Vally, en charge de l’affaire, avait alors jugé l’immunité comme étant «en contradiction avec la Constitution» sud-africaine.
L’affaire a éclaté en août 2017 dans un hôtel huppé de Johannesburg. Le mannequin Gabriella Engels, âgé de 20 ans, a accusé Grace Mugabe, 53 ans, de l’avoir frappé à l’aide d’une rallonge électrique dans un hôtel de luxe du quartier des affaires de Sandton, où celle que l’on surnomme «disgraceful» («la scandaleuse») dans son pays, séjournait avec ses deux fils. La mannequin a subi des coupures au front et à l’arrière de la tête.
L’ONG Afri Forum, qui suit l’affaire au nom de la victime, a salué l’émission du mandat d’arrêt. «Il semble que justice sera rendue et nous sommes impatients de voir cette affaire avancer», a déclaré Kallie Kriel, le directeur général d’Afri Forum, dans le quotidien sud-africain Times live.


COMMENTAIRES