Première sortie officielle pour le général –président de la transition tchadienne. Hier lundi 10 mai 2021 Mahamat Idriss Deby, fils du défunt maréchal-président était en visite à Niamey au Niger. Reçu par son homologue Mohamed Bazoum, et après une audience avec ce dernier, a qui il avait demandé de capturer le leader du FACT, cap a été mis sur la région du Gourma, (région des trois frontières), où depuis une vingtaine de jours, des soldats tchadiens sont positionnés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
C’est à Tera, région frontalière du Burkina Faso, située à 175 kilomètre de Niamey que Kaka a rencontré et échangé à bâtons rompus avec ses «warriors». Assisté du commandant en chef du contingent, le colonel Saleh Bachar Bedério, le jeune général qui dans un passé récent avait dirigé des troupes dans la même région a tenu un discours de réconfort à ces soldats.
Pour avoir fait le terrain, le fringuant président du Conseil militaire de la transition sait mieux que quiconque que tout militaire déployé sur un foyer de tension a grand besoin de réconfort et de soutien de ses plus hautes autorités. Ainsi, en honorant de sa présence le 8e bataillon, Mahamat Idriss Deby envoie un signal fort aux soldats en guerre contre l’hydre terroriste dans cette région très stratégique.
C’est aussi le signe que le fils a bel et bien hérité des gènes du père, qui à maintes reprises a pris le commandement de ses troupes pour soit «casser de la rébellion» ou encore «mettre en déroute les aventuriers de Boko Haram» qui avaient eu l’outrecuidance de pénétrer sur son territoire. Dans le même temps, à travers le discours servi à l’occasion, il met fin aux supputations selon lesquelles l’armée tchadienne s’apprêterait à quitter la zone des trois frontières pour se consacrer à la sécurisation de son pays. En annonçant urbi orbi que les engagements (effectifs, logistique, pécuniaires) pris par son défunt-père seront «honorés», il rassure plus d’un de sa volonté de ne pas trahir la cause pour laquelle Idriss Deby s’est battu durant ces dernières années.
Par ailleurs, en allant au contact de ce bataillon, moins d’un moins après sa prise de pouvoir, Kaka envoie un message aux autres chefs d’Etat de la coalition G5 Sahel et les invite à plus s’investir dans la lutte contre les groupes armés terroristes actifs dans cette partie du Sahel. Au-delà de toute considération, on peut dire que cette visite constitue un triomphe stratégique pour le successeur d’Idriss Deby Itno. C’est donc des petits points que vient d’engranger le «jeune général de corps d’armée» en quelques jours d’exercice du pouvoir d’Etat.
La rédaction


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