Affrontements militants pro-Tshisekedi # pro-Kabila en RDcongo : Quand 2 coépouses se crêpent le chignon devant un mari affaibli

Affrontements militants pro-Tshisekedi # pro-Kabila en RDcongo : Quand 2 coépouses se crêpent le chignon devant un mari affaibli

Quand 2 coépouses se crêpent le chignon devant le même mari qui se trouve lui-même tenu en respect par une tierce personne qui gère par procuration son sérail nuptial, ça ne peut que produire des étincelles. C’est exactement ce qui se passe entre le PPRD et l’UDPS, c’est-à-dire entre les pro-Tshisekedi et les pro-Kabila.

Ainsi hier 12 juin 2019, en dépit de l’entregent et du professionnalisme des policiers, qui ont usé de lacry et de tirs en l’air pour éparpiller ceux qui en sont venus aux mains à Kinshasa, les partisans du PPRD et de l’UDPS, se sont bien «rentrés dedans» pour parler le langage de la rue kinoise, et le siège du congrès national congolais (CNC) membre du PPRD a été victime d’un fric-fric de la part des combattants de l’UDPS.

Auparavant, sur le boulevard Sendwe, les «Bérets rouges» du PPRD et les combattants de l’UDPS se sont affrontés et ensuite au siège de la Ligue des jeunes du PPRD les échauffourées se poursuivaient hier dans la soirée. A des milliers de km de Kin à Lubumbashi le siège du PPRD a été vandalisé.

Les raisons de cette colère, sont à chercher du côté d’un «outrage» et de «propos injurieux» que les ouailles du Front commun pour le Congo (FCC) pro-Kabila, auraient proféré contre le président Félix Tshisekedi, ça se serait passé à l’hémicycle, et les députes du cap pour le changement (CACH) du président Tshisekedi ont décidé de laver cet affront, dans le sang, puisque les bagarreurs étaient munis de couteaux.

Le manque d’égard de la part des militants PPRD envers celui qui détient l’impérium est la raison en apparence, qu’invoquent les parlementaires de l’opposition pour justifier ces tensions qui ont cours depuis quelques semaines, mais en lame de fond, le CACH vit mal sa faible marge de manœuvre, pour ne pas dire, son impuissance au niveau de la Chambre basse. Même manque de coudées franches de l’opposition au niveau du sénat, et des Assemblées provinciales. C’est rageant pour un parti une telle position bancale !

Une bataille rangée, avant-gardiste donc à l’orée de la formation du gouvernement qui sera forcément Kabila-compatible, puisque déjà le premier d’entre eux, le chef du gouvernement est notoirement un Kabiliste.

Pire, certains actes quotidiens du nouveau chef de l’Etat, sentent la camisole de force tel par exemple la reconduction d’Albert Yuma, comma PCA de la toute puissante Générale des Carrières et des mines (Gecamines), alors que la gestion de ce dernier avait été décriée quelques jours plus tôt. Mais qu’y pouvait-il puisque le même Albert Yuma, avait été pressenti pour être Premier ministre, de la part la volonté de Kabila.

Minoritaire au parlement, et bientôt pareillement à l’Exécutif, ne contrôlant ni l’armée, ni l’économie nationale, toujours aux mains de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi, s’accommode peut-être de ce prix à payer pour être là où il est, même s’il in petto, son égo en prend un coût, mais, franchement, ses militants, ses ex-compagnons de Lamuka, surtout le CACH vivent mal ce mariage forcé.

Il y a toutes les raisons qui diriment la liaison Tshisekedi-Kabila, mais le divorce paraît impossible, pour le moment.

Il serait peut-être temps que Tshisekedi, l’élu et Kabila, le sortant-sorti, mais oh combien présent se parlent, se partagent les postes régaliens avec un léger penchant pour le président titulaire, ne serait-ce que pour donner l’illusion au peuple. C’est peut-être à ce prix que ce couple tiendra le coup, sinon, on voit mal, comment, cet attelage bicéphale cornaqué pourtant par une seule tête, mais tenu en laisse par une autre, supportera les turbulences qui se feront de plus en plus fréquentes et violentes.

Sam CHRIS

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR