Coronavirus en Afrique : L’UEMOA et la CEDEAO doivent se saisir de l’épidémie

Coronavirus en Afrique : L’UEMOA et la CEDEAO doivent se saisir de l’épidémie

La capacité de certains pays africains à rapatrier leurs ressortissants et étudiants des 2 foyers du coronavirus en Chine, Wuhan et Hubai, était déjà symptomatique que la lutte contre ce virus sera disparate, s’il apparaît sur le continent. Selon que le pays est nanti, et a un système sanitaire efficace, la gestion du coronavirus sera différente d’un voisin indigent, dont les populations meurent déjà de palu, de rougeole par manque de soin.

Nous y sommes, à présent, Covid-19 est en Afrique et touchera tout le continent, car comme dit l’adage, l’eau qui dégouline de la tête descend forcement sur le corps. Après l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Cameroun, voici le Burkina et la RDC qui ont enregistré depuis la nuit du 9 au 10 mars, leurs premiers cas de ‘’coronavirusés’’, un couple, un septuagénaire et son épouse une quinqua qui ont séjourné à Mulhouse, foyer par excellence du coronavirus en France, pour le Burkina et un Congolais de 52 ans qui a séjourné aussi en France pour le pays de Tshisekedi. L’heure n’est pas au pinaillement, ni au doigt accusateur, mais à la riposte.

En France, Emmanuel Macron, toute affaire cessante dans la semaine a multiplié les réunions sur la maladie, des mesures ont été prises, allant de la suppression ou du report de manif à grande échelle humaine à l’affinement de la prise en charge. Les mesures de prudence sont ventilées partout. Quant à l’Italie, le gros foyer de l’Europe frappé par le coronavirus (avec 10 149 cas et  631 décès) des millions de personnes  sont confinées, et des mesures drastiques  sont appliquées.

Mieux à Bruxelles les ministres de la Santé des 27 de l’UE tentent d’harmoniser les mesures sanitaires anti-coronavirus. Comparaison n’est pas raison, l’offre sanitaire en Europe n’a rien à voir avec l’Afrique, dont les niveaux de santé sont très contrastés selon les pays. Or l’Europe tente de combattre le mal de façon unitaire. Elle y investira 25 milliards d’euros. Pourquoi pas l’Afrique ?

Et pour mieux combattre le coronavirus, le continent doit réagir par sous-région : d’abord c’est bien que chaque pays dans son aéroport ait fait le service minimum, insuffisant d’ailleurs, et inefficace selon qu’on se trouve dans un aéroport de Ouaga, Lomé, ou Jobourg ou Abidjan. Les mises en quarantaine, premières mesures tant prisées sont un premier palier, mais qu’en ‘est-il de la prise en charge de 100, 200 ou 1000 cas dans un pays africain ? Où les mettre ? Qui pour s’en occuper ? Qu’en est-il des médicaments ?

Au Burkina Faso, avec les 2 cas avérés, les masques et l’hydro-alcoolique sont déjà en manque dans certaines pharmacies dès hier soir. C’est pourquoi, la réaction africaine doit être sous-régionale. La zone UEMOA, c’est-à-dire les ministres de la Santé et des Transports des 8 pays de la zone, doivent rapidement se retrouver pour arrêter des mesures hardies contre ce virus qui ne connaît pas de frontière, de race, ni de pays. Informer, dire aux populations de se comporter en conséquence, suspension de vols de compagnies… Annulation de meeting électoral, Bernie Sanders aux USA s’y est plié ce sont des mesures qui doivent être sur la table.

Lorsqu’un cas avéré est détecté et que le suspect est descendu d’un vol, que fait-on de ses voisins de l’avion ? Et de ceux d’où il a séjourné ? Comment trouver des lieux de confinements pour des milliers de personnes ?

L’UEMOA et même la CEDEAO, ces 2 organisations sous-régionales, doivent rapidement prendre le taureau par les cornes par des mesures communes, à tous ses membres se saisir du covid-19, ce qui pourrait avoir un impact substantiel, sinon, ce sera des mesurettes, du saupoudrage face à une épidémie, qui malmène déjà les grandes économies (les marchés sont en baisse, le prix du baril de pétrole a chuté barométriquement) et qui pourra sonner le glas économique pour une région déjà pas au mieux de sa forme avec la situation sécuritaire. Oui, l’UEMOA et la CEDEAO doivent s’occuper du coronavirus, pendant qu’il est temps. Une sorte de préventif déjà limite au lieu du curatif, souvent tard.

 La REDACTION

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