Lutte contre le terrorisme au Sahel : les USA remontent les bretelles du G5 Sahel

Lutte contre le terrorisme au Sahel : les USA remontent les bretelles du G5 Sahel

Hier lundi 16 décembre 2019, les États-Unis ont critiqué l’attitude des pays de la région du Sahel en Afrique de l’Ouest aux Nations unies, affirmant que leurs dirigeants ne faisaient pas assez pour assurer la stabilité dans un contexte de violence djihadiste en plein essor.

«Pour lutter contre la violence régionale et renforcer la stabilité, nous avons besoin d’un engagement accru des gouvernements régionaux», a déclaré l’ambassadeur adjoint de Washington Cherith Norman au Conseil de sécurité.

«Une réponse militaire à elle seule ne parvient souvent pas à résoudre les causes profondes des conflits violents», a-t-elle déclaré, ajoutant que les États-Unis avaient fourni plus de 5,5 milliards de dollars d’aide en 2017 et 2018 pour soutenir la stabilité et la sécurité à long terme en Afrique de l’Ouest.

La semaine dernière, des centaines de combattants ont attaqué un camp militaire au Niger, faisant 71 morts dans l’attaque la plus meurtrière contre l’armée du pays depuis que la violence extrémiste islamiste a commencé à se répandre depuis le Mali voisin en 2015.

Aux Nations unies, Norman a dénoncé le Mali pour ses critiques, notant le manque de progrès dans le pays malgré un accord de paix conclu en Algérie en 2015.

«Nous restons préoccupés par le fait que le gouvernement du Mali et les groupes armés signataires ont peu progressé dans la mise en œuvre de l’accord», a-t-elle déclaré.

«Toutes les communautés d’Afrique de l’Ouest et du Sahel devraient bénéficier d’une gouvernance inclusive et représentative. Cela inclut l’accès aux services et ressources essentiels, et la responsabilité des dirigeants qui ne répondent pas à ces besoins», a ajouté Norman.

Dimanche dernier, lors d’un sommet extraordinaire convoqué dans la capitale nigérienne Niamey, les dirigeants des pays membres du  G5 Sahel composé du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie ont appelé à plus d’aide internationale pour endiguer les djihadistes.

«Pour lutter contre le terrorisme, nous avons besoin non pas de moins d’alliés, mais de plus d’alliés», a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, dont le pays rejoindra le Conseil de sécurité en janvier pour un mandat de deux ans.

Que dire de cette montée de ton de l’Oncle Sam ? Tout simplement, la doctrine trumpiste, on le sait est l’Amérique d’abord! Alors, s’il n’est pas question que les « Boys » s’embourbent dans un « Vietnam africain », la 1ère puissance, qui participe à un service minimum au Sahel, se pique de donner des leçons de politique et de sécurité à ses dirigeants. Pour l’Amérique, les Africains ne font pas assez pour « sécuriser » la région . Indexé, l’Accord politique d’Alger, dont les signataires renâclent à appliquer les articles et alinéas. CMA, GATIA et Bamako, font semblant, mais chacun soupçonne l’autre de ne pas jouer franc-jeu. Les USA condamnent également la politique de l’exclusion qui fait que des compétences en matière de lutte sécuritaire et de bonne gouvernance sont mis à l’écart, alors que face à cette guerre oblique, aucune intelligence n’est de trop. mais en Afrique on le sait même en temps de guerre la politique policienne a cours.

Des conseils americains avisés que les Sahéliens se garderont de rejeter, mais en attendant, le G5 Sahel a besoin de l’imprimatur de l’ONU, avec le chapitre VII que Trump se refuse à accepter. En rappel, les USA ont perdu 4 soldats à Tongo-Tongo au Niger et viennent de doter ce pays d’engins blindés, alors que le lendemain le casernement d’Inates était transformé en immense nécropole par les hommes d’Al-Saharaoui.  Enfin, si les Africains ont besoin de plus d’alliés comme le souhaite le président Issoufou, il faudra que l’Amérique, se mette aux côtés de la France et de l’Europe pour aider à expurger le Sahel des Katibas et en l’aidant à être aguerri contre eux. Ce serait une autre leçon de chose sécuritaire qui collera à la peau de Trump pour la postérité.

La rédaction

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