Réunion Coalition pour le Sahel-France : Du G5, il faut  passer au G9

Réunion Coalition pour le Sahel-France : Du G5, il faut  passer au G9

Alors que les ministres de la Défense du G5 Sahel faisaient le point sur l’existant sécuritaire, c’est-à-dire les luttes et résultats contre le terrorisme, tout en se penchant sur la problématique des supposées exécutions extrajudiciaires dont se sont fait échos la semaine dernière plusieurs ONG des droits de l’homme, notamment Amnesty International, alors donc que ces titulaires des départements de la défense, évaluaient cette lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, concomitamment une quarantaine de participants échangeait par visioconférence autour de leurs ministres des Affaires étrangères sue le bilan post-Pau.

Initiative du gouvernement français, présidé par Jean-Yves Le Drian, cette première réunion ministérielle de la Coalition pour le Sahel, n’a véritablement pas pris de décisions majeures. Il s’est agi de faire un inventaire d’étapes des 4 «piliers» des initiatives internationales à savoir la lutte anti-terroriste, le renforcement des armées nationales, le soutien au déploiement de l’Etat et l’aide au développement.

Deux réunions, un même objectif : rendre le G5 Sahel plus performant, plus percutant, une posture qui ne sera pas de trop avec l’opérationnalisation de la Task force Takuba qui est rentrée en branle.

La Coalition pour le Sahel ne pouvait pas convoquer opportune rencontre, avec l’exacerbation des attaques terroristes et djihadistes au Burkina, au Mali et maintenant en Côte d’Ivoire. Si les coups de boutoirs meurtriers contre des FDS sahéliennes et même contre les civils ont pris encore de la cadence en ce mois de juin 2020, indubitablement, l’attaque le 11 juin dès potron Jaquet du poste mixte gendarmerie-militaire de Kafolo à la frontière ivoiro-burkinabè qui a laissé 12 cadavres sur le terrain puis celles de Digoualé (sous-préfecture de Kpata, département de Biankouma) le 12 juin, relance le débat d’une extension du G5 Sahel, aux pays côtiers de la sous-région.

En septembre dernier à Ouagadougou, une réunion du G5 Sahel, élargie à la CEDEAO avait jeté cette idée d’intégrer la côte saharienne dans cette lutte contre le terrorisme.

C’est devenu un impératif catégorique. Que ce soit Amadou Koufa, Al-Saharaoui ou tout autre katiba qui ait fait couler le sang en terre ivoirienne, c’est du pareil au même.

La Côte d’ivoire, le Togo, le Bénin et le Ghana doivent s’unir au G5 Sahel pour mutualiser leurs efforts et espérer contrer cette menace, qui ne fait pas mystère de ses velléités hégémoniques et économiques. Après le Sahel, les terroristes ne peuvent que lorgner les côtes avec leurs ports et leurs richesses. L’adage bien africain dit que «l’eau qui dégouline de la tête ne peut que descendre sur les épaules».

Roch, IBK, Issoufou, Déby, Ould Gazouani et maintenant Talon, Ouattara Akufo-Addo et Faure doivent vite se concerter, donner des instructions fermes, arrêter des stratégies communes pour stopper cette métastase qui n’a cure des frontières. C’est la seule lutte qui vaille la peine hic et nunc. Du G5 Sahel, on doit passer vite au G9, car il y a péril en la région .

Sam Chris

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR