Pour ce sommet du 23 janvier 2021 de la CEDEAO par visioconférence, les chefs d’Etat entre plusieurs sujets brûlants, se sont penchés sur la pandémie du coronavirus. A travers 2 décisions d’ampleur, la fixation du prix du test PCR, et la mise sur pied d’un Fonds vaccin, les princes des 15 pays sont montés encore d’un cran dans la lutte contre la Covid-19.
Face aux disparités du prix des tests, et en l’absence d’argent dédié aux vaccins, et surtout face à la recrudescence de la maladie en Afrique plus de 3 millions de cas avec plus de 8000 décès, il était temps que la CEDEAO prenne le taureau par les cornes.
Au Togo, il coûte 60 000 CFA (100 dollars), en Guinée-Conakry (65 000 F CFA), un peu plus de 100 dollars, en Côte-Ivoire, pour le sésame ouvre-toi sanitaire, il faut débrousser 60 000 F CFA également. Au Burkina-Faso, le test était gratuit jusqu’en janvier 2021, où il coûte actuellement 50 000 F CFA (moins de 100 dollars), il, c’est bien sûr, le test PCR, obligatoire pour les voyages, à l’heure de la Covid-19.
Ce samedi 23 janvier, la CEDEAO a décidé d’ajuster ces prix à un même taux : 50 dollars pour les 15 pays de son espace, soit à peu près 30 000 F CFA. C’est un ouf de soulagement, car au Ghana et au Nigeria par exemple, ce test PCR culminait jusqu’à 150 dollars. Quand on fait la sommation à l’aller comme au retour d’un voyage, cela avoisine déjà le prix du billet d’avion.
Harmonisation pour une «meilleure visibilité» telle est la raison qu’a laissé entendre Jean-Claude Brou, le président de la Commission de la CEDEAO. Autre bonne nouvelle, la CEDEAO projette d’instaurer un «Fonds vaccin Covid-19» pour la campagne de vaccination. On sait que l’UA a déjà commandé 270 millions de doses, mais avec ce Fonds spécifique dédié à la zone CEDEAO, ce sont les 15 pays qui seront les premiers concernés. A l’heure où dans l’absolu, l’Afrique est à un taux de 2,5%, supérieur au taux mondial qui est de 2, et à l’heure où le variant sud-africain, fait craindre de faire des vagues, comme l’est son pendant britannique en Europe, ce sont 2 bonnes nouvelles d’Abuja, que les Africains de la CEDEAO prennent avec joie. Pouvoir faire des ‘’achats groupés’’ à des prix compétitifs, et vacciner les Africains, on n’en demande pas mieux, à l’heure de cette seconde vague et de la multiplication des clusters, dus au relâchement des mesures-barrières et à toujours un déni abscons.
Bravo à la CEDEAO, mais encore une fois, il faut rappeler aux citoyens, l’observation stricte des gestes-barrières, et toutes les mesures de lutte contre ce virus .
La REDACTION
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