Ils sont exactement 1685 prisonniers qui hument l’air de la liberté, depuis hier, de par le fait du prince en l’occurrence le ministre de la Justice, Constant Mutamba qui a décidé de désengorger la prison centrale de Makala, en RDC dans le cadre d’une vaste opération de diminution de la surpopulation carcérale.
Motif de cette mansuétude ? La Santé de ce millier d’élargis, dont certains pourront aller se soigner mieux que cette prison mouroir où le 1 septembre dernier, une tentative d’évasion, dont l’histoire reste à être écrite, quand beaucoup de choses se seront tassées. Motif médical, mais sans doute, l’incident gravissime, qui a occasionné le décès de… 129 prisonniers a pesé ou précipité ces libérations.
Une liberté qu’apprécient modérément les magistrats qui estiment que le garde des Sceaux a marché sur leurs plate-bandes. Bagarre intramuros sans doute, chacun était jaloux de ses prérogatives, mais la réalité des prisons congolaises, n’a rien à envier aux donjons du Moyen-Âge. L’exemple de Makala, érigée en 1957, prévue accueillir 1 500, et qui reçoit 15 000 est patent.
Régulièrement, les incidents ont lieu dans ces lieux car le minimum humain y est absent : pas d’eau, ni d’électricité, insuffisance de toilettes et de douches, et surtout, ce sont souvent des prisonniers qui jouent les gardiens d’autres prisonniers, par manque de personnel pénitencier !
Ces prisons mouroirs à l’instar de celle de Makala ont besoin à défaut d’être reconstruite, d’un coup de restauration. Afin de l’agrandir, et de mieux l’humaniser, en la dotant de quelques infrastructures basiques fonctionnelles !
Magistrats et ministre de la Justice doivent donc ranger leur tour de Babel et accorder leur violon, car ce qui est primordial ici, ce sont les conditions de détention de ces bagnards.
Et à l’évidence, le gouvernement a eu le nez creux en oxygénant la prison de Makala, et en projetant de la rénover. Car en prison, il y a 2 issues : son ressort avec une âme de Saint, ou avec celle d’un coupe-gorge endurci. Souvent, les conditions en prison déterminent ces trajectoires.
La REDACTION
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