La Commission électorale a donc tranché hier 2 septembre 2024 à la suite du Tribunal administratif, de façon irrévocable dans le dossier : «Candidatures à la présidentielle du 6 octobre» : 3 dossiers sont recevables, ceux du président sortant, Kaïs Saïed, de Ayachi Zammal et de Zouhair Maghzaoui.
Ainsi donc la Commission électorale tunisienne a composté les tickets de ce trio, en recalant 3 autres, dont les dossiers avaient été pourtant réintégrés par la justice. L’ISIE dont la short list est «définitive et non sujette à un quelconque recours» continue de baliser le terrain pour le sortant qui ne sortira pas : Kaïs Saïed, 66 ans.
Car que peuvent faire l’ex-député Zouhair Maghzaoui, 59 ans, ou Ayachi Zammal 43 ans du parti libéral ? Pas grand-chose au regard de la conjoncture politique. Maghzaoui est un candidat «suscité». L’autre ne pèse guère !
En réalité, depuis juillet 2021, avec la dissolution du Conseil supérieure de la magistrature et du parlement, Kaïs Saïed avait mis déjà sa candidature sur orbite ou plutôt sur le chemin d’une victoire sans coup férir.
Renvoi de la première ministre Najla Bouden en août 2023, remplacé par Ahmed Hachami, lui aussi congédié le mois passé, suivi d’un grand chamboulement de l’équipe ministérielle, ce «1 contre 2», arrêté par la Commission électorale pour la bataille du 6 octobre est de la poudre aux yeux. Une présidentielle en trompe-l’œil, avec aucun suspense sur l’identité du gagnant.
Kaïs Saîed a arrêté les règles du jeu, dont il maîtrise complètement la mécanique. Le seul candidat qui pouvait lui opposer un challenge qu’on dit proche de Ben Ali figure parmi les 3 recalés. Et du côté du mouvement Hirak, pas sûr d’un réveil dans l’immédiat. C’est donc une présidentielle sur laquelle le sortant a apposé un gros verrou, dont lui seul possède la clef. Il est au palais de Carthage, il entend y rester ! Dans quelle Tunisie ?
La REDACTION
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