10 ans de réclusions requises contre Ousmane Sonko : La parole est aux confréries maraboutiques !

10 ans de réclusions requises contre Ousmane Sonko : La parole est aux confréries maraboutiques !

 «Si Macky Sall veut m’arrêter, qu’il vienne, je suis là… je ne quitte pas le pays…», paroles d’Ousmane Sonko à notre confrère de Walfadjiri, bien avant le 23 mai 2023, au cours de laquelle tard dans la nuit, le procureur a requis 10 ans de prison contre lui dans l’affaire Adji Sarr, du nom de cette masseuse qui l’accuse de l’avoir violée 5 fois.

Venant de lui, point d’étonnement, car bunkerisé à Ziguinchor, son fief et gardé par des militants quasi-fanatisés, le leader du PASTEF a fait l’option depuis longtemps de ne plus être un justiciable comme n’importe quel Sénégalais. Il ne va pas aux audiences et quand il décide d’y aller, son itinéraire est jonché d’émeutes, de violences et de cadavres comme en mars 2021, lors justement de sa 1ère comparution dans le dossier Adji Sarr !

On suppose que le 1er juin prochain, date où la Chambre criminelle doit vider son délibéré, il y aura soit relaxe, improbable, mais surtout une condamnation supérieure, inférieure ou égale à ces 10 années requises par l’avocat général !

Alors dans ce cas de figure, il n’y aura pas 1 000 scénarios mais 2 :

– Soit Ousmane Sonko est touché par la grâce, la sagesse, … et il se plie à la décision de la justice, tout en calmant ses militants de ne rien faire. Mais vu qu’il est allé tellement loin en rejetant en bloc toutes les accusations et en défiant la justice pour cause de «politisation», Sonko ne choisira pas cette voie.

– Soit évidemment, l’Etat via la justice met tous les moyens pour une contrainte par corps en envoyant gendarmes et policiers pour le cueillir à Ziguinchor. Et apparemment, c’est ce que recherche Ousmane Sonko : la confrontation avec les forces de l’ordre, voie royale vers au mieux des dérapages, au pire une situation incontrôlée, voire la chienlit ! Mars 2021 avait déjà donné un aperçu de ce que la jeunesse dont une partie est acquise à Sonko, pouvait commettre comme extrême violence.  Dakar et certaines villes, avec des Biens et services français, particulièrement  avaient été visés et saccagés. Et des vies emportées.

A partir du 1er juin 2023, le Sénégal risque de s’installer dans un cycle de turbulences politico-sociales, à cause du cas Sonko. Pour la simple raison que les pendules d’une affaire privée ont fait irruption dans la sphère politique et par la qualité de l’accusé, et par la posture du pouvoir, qui font que l’opposition en grande majorité, même si elle n’épouse pas totalement l’attitude de Sonko surfe sur une vague qui lui est favorable. A l’image d’Aminata Touré, ex-première ministre, qui, depuis la devanture d’Ousmane Sonko, à Ziguinchor a martelé que «la responsabilité sur la paix est entre les mains de Macky Sall». Pour cette ex-égérie de Benno Bok Yaakar, seuls l’arrêt des velléités du 3e mandat et l’ostracisation des opposants… peuvent calmer les sénégalais. Au demeurant, pour elle, l’actuel locataire de la présidence a oublié que lui-même a été convoqué au commissariat en 2011 pour une affaire de blanchiment d’argent et «si on l’avait poursuivi et déféré, il n’aurait pas été élu…». Et de lâcher comme une menace à peu de frais : «Ce qui se passe à Ziguinchor, risque de faire boule de neige dans tout le pays».

Hélas, si la justice doit s’appliquer, difficile d’ôter donc dans l’esprit des Sénégalais, que le pouvoir n’a pas profité de cette affaire de massage pour abattre un redoutable adversaire. Et une solution politique nationale paraît également inenvisageable.

On ne peut que s’accrocher aux bons offices des confréries maraboutiques (Mourides-Tidjanes) pour le moment et même  aux dirigeants étrangers si escalade, pour calmer ces mauvais augures, mais comme Sonko tient à «sa» présidentielle… A l’heure actuelle oui, le Serigne de Touba ou le grand vénéré Sy de Tivaouane doivent se mêler pour désamorcer cette bombe politico-sociale qu’on sait à fragmentations et qui pourrait faire rejoindre le Sénégal aux pays à instabilité politique. Il y a toujours un début à tout et dans cette géopolitique contemporaine, il faut s’attendre aux choses incroyables ! 

La REDACTION

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