100 milliards de DTS du FMI pour l’Afrique : Goutte d’eau pour la soutenabilité des économies en mode Covid-19

100 milliards de DTS du FMI pour l’Afrique : Goutte d’eau pour la soutenabilité des économies en mode Covid-19

La soutenabilité des économies africaines déjà plombées par des dettes qui culminent haut, se sont retrouvées carrément sous perfusion avec l’avènement de la Covid-19. Le sommet sur la relance des économies tenu à Paris le 18 mai 2021 a bien pris des décisions et résolutions pour alléger le fardeau des pays du continent.

Moratoire, crédit-revolving, effacement partiel ont plus ou moins été annoncés dans la capitale française, qui a tracé les sillons d’un New Deal mais dont la réalisation reste floue au regard des besoins de financement de l’Afrique qui se chiffre à 400 milliards de dollars.

Pour la première fois dans l’existence du FMI, pas connue pour son rôle social loin, s’en faut, les gouverneurs ont pourtant décidé de faire un peu dans du Bon samaritain, en faisant monter la DTS à 650 milliards de dollars, en droits et tirages spéciaux. Une «cagnotte» qui sera repartie selon un prorata aux pays membres du FMI.

L’institution de Bretton Woods va donc octroyer aux pays pauvres et émergents 275 milliards de dollars, qui viendront s’ajouter à la DTS du G7, telle la France par exemple qui va injecter 24 milliards d’allocations de ces DTS au continent. Au total, c’est environ 100 milliards de dollars de DTS dont bénéficiera l’Afrique, «allocation historique», pavoise la patronne du FMI, Kristina Georgieva.

Mais à vrai dire, pour «historiale» qu’elle soit, cette DTS de 100 milliards, dévolue à l’Afrique est une goutte d’eau dans la mer par la solvabilité de l’Afrique , certaines perspectives macroéconomiques et plus terre à terre pour le quotidien des Africains.

Encore que dans la convertibilité de ces DTS en monnaies fortes, il y a les règles financières, bancaires, et toute la panoplie des exigences du FMI qui font qu’in fine, il n’y aura pas de quoi faire réguler une paupérisation africaine qui a gagné du terrain à cause de la pandémie de la Covid-19.

En effet, depuis plus d’une année que sévit cette maladie, tout est quasiment à l’arrêt sur le continent : frontières terrestres toujours fermées, import-export en escargot, économie exsangue, bref la pandémie a eu des effets inhibants dans la marche économique des pays africains.

Et spécialistes de la chose se disputent sur les solutions. Si d’aucuns estiment que le remède est dans l’effacement de cette dette gargantuesque par les pays riches du G7, club de Paris et Chine, devenue la 1ère créancière de l’Afrique, d’autres pensent que la solution réside dans la disparition du CFA, et la déconnexion de la future Eco, d’avec la France. Et surtout l’exploitation de ses ressources hydrogéologiques par l’Afrique et pour l’Afrique. C’est dire que si du côté de Washington, le Conseil des gouverneurs brandit ces DTS comme une panacée contre la pauvreté de l’Afrique, il y a loin une monnaie virtuelle, efficace en convertibilité en monnaies fortes, il y a loin cette gymnastique financière, au remplissage des tonneaux de Danaïdes que constituent les dettes de l’Afrique, et son émergence économique, bref à une Afrique développée dans son ensemble.

La REDACTION

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