Guinée-Bissau-CEDEAO L’option du père-fouettard se précise

Guinée-Bissau-CEDEAO L’option du père-fouettard se précise

Réunis le 8 novembre dernier à Niamey au chevet de la Guinée-Bissau, engluée dans une crise préélectorale gravissime, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont intimé l’ordre au président Mario Vaz deux options :
– Soit il réintègre le premier ministre Aristide Gomes qu’il a congédié et laisse le processus électoral se dérouler normalement.

– Soit il maintient cette décision inique, et les sanctions tomberont, allant du gel des avoirs, d’isolement de certaines personnalités à carrément une intervention militaire pour rétablir l’ex-PM et le déchoir lui, le président dont le mandat est périmé et qui s’y maintient à coups de rafistolages et de forcing.
Long de 48 heures l’ultimatum de l’organisation sous-régionale a expiré le samedi 10 novembre, et désormais, la CEDEAO, sous peine de perdre le peu de crédit qu’elle engrangé ces derniers ans en se saisissant de certains problèmes, politiques et économiques devra réagir à cette bravade de Bisssau.
A quelques jours des élections, la Guinée-Bissau est toujours prise en otage par Mario Vaz qui multiplie la surenchère et les provocations.

Et ce n’est pas tout, même l’opposant Emballo rentré récemment à Bissau, disqualifie la CEDEAO, dans sa médiation de cette crise.

A l’évidence, les protagonistes de la Guinée-Bissau ne laissent pas la CEDEAO le choix. En effet, les gels des avoirs et autres sanctions ad hominem semblent ne pas être dissuasifs.

La perspective d’une intervention musclée, c’est-à-dire le syndrome yayah Jammeh se profile à l’horizon. Battu par Adama Barro via les ‘’billes’’ qui tenaient lieu de bulletins à la présidentielle du 1er décembre 2016, l’ex-Ubu de Banjul, avait reconnu sa défaite, avant de tourner boubou, pour s’accrocher au fauteuil où il était assis depuis 22 années.

Il aura fallu l’Opération Restor Democraty, du 19 janvier 2017 menée par la CEDEAO avec le quitus de l’ONU pour installer Adama Barro qui avait du reste prêté serment à l’ambassade gambienne au Sénégal.

Si la CEDEAO veut respecter le parallélisme des formes et se crédibiliser davantage, seule, une seconde opération «Restaurer la démocratie» est la solution idoine en Guinée-Bissau. Mais Bissau n’est pas Banjul, il faut d’abord l’imprimatur de l’ONU, et en Guinée-Bissau, il y a l’armée qui est une donne que ne maîtrise la CEDEAO. Une grande muette qui pourrait encore s’emparer du pouvoir à coup de raccourci militaire.
Comment fera la CEDEAO pour jouer au père fouettard ? Comment faire quitter ce pays-membre de la CEDEAO permanemment dans une zone d’instabilité politique qui tire d’ailleurs la zone CFA vers le bas ?

Voilà encore un cas pratique pour cette CEDEAO qui devra se débrouiller pour démêler cet écheveau.

La REDACTION

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