10e sommet des BRICS : Un Front de refus  anti-oukases américains

10e sommet des BRICS : Un Front de refus  anti-oukases américains

Question à un million de dollars US ou un million de Yuan: pourquoi il y a de la friture entre Donald Trump et Xi-Jinping ces derniers temps sur les intérêts commerciaux ? La  réponse pourrait se trouver dans ce 10e jamborée des BRICS qui s’ouvre aujourd’hui à Johannesburg en Afrique du Sud ? Face à «la pire guerre commerciale de l’histoire» que les USA veulent imposer à l’Union européenne, à la Chine, au Mexique, au Canada, bref, à tous ceux soupçonnés de traiter commercialement avec les Ayattolahs iraniens, ce sommet de Johannesburg qui est le prolongement de celui de Durban en 2013 et en droite ligne avec le 9e tenu dans l’Empire du milieu, cette 10e cuvée donc, se veut être une carapace contre la diète que veut imposer l’oncle Sam. La présence de présidents de cinq puissances émergeantes, notamment su Sénégal, du Rwanda, du Gabon, du Togo, de l’Ouganda et de l’Angola étend le spectre de la défense contre l’hégémonisme et des diktats de Trump. Cette riposte anti-atlantiste est d’abord de renforcer la coopération entre les pays de BRICS et la Chine.

Un pays tel que le Rwanda est un des pays-laboratoires de cette coopération bilatérale puissance N, avec un Paul Kagame qui a plusieurs fers au feu : il y a la Chine et l’Inde qui se bousculent au portillon. Mais ce tir de barrage contre les désiderata de Trump, doit aussi prendre la forme d’investissements collectifs sur tout le continent, et ne pas rester dans le cadre bilatéral, ce qui explique d’ailleurs, la présence de chefs d’Etat non membres du BRICS dont les pays pourraient bénéficier de libéralités de la Nouvelle Banque de développement des BRICS laquelle Banque pourrait ouvrir des succursales dans ces pays, puisque pour le moment, elle n’est qu’à Johannesburg.

Des BRICS, qui pour briser définitivement ce sentiment d’encerclement américain en matière de commerce, vont encore plus loin, en visant sur des accords plurilatéraux, d’où la présence du Truc Tayep Erdogan, président de l’OCI, afin d’ouvrir d’autres fronts commerciaux par le Bosphore par exemple.

On l’aura constaté, cette réunion des BRICS, en Afrique du Sud se veut comme un Front de refus contre les sanctions et taxes douanières édictées par Trump. C’est une tribune appropriée pour Xi-Jinping de ratisser large ses partenaires dans ce combat sans merci contre les USA en matière commerciale.

Reste à savoir, si tous ceux qui feront chorus derrière les BRICS et de facto derrière la Chine contre les oukases «trumpistes» trouveront à terme leur compte. Car c’est d’abord une bagarre commerciale, entre l’aigle et le dragon. Car qu’on soit au bord de Potomac ou sur le Yang-tsé, on pense d’abord «Américain» ou «Chinois», le bilatéralisme ou le multilatéralisme viennent après. Le développement est d’abord endogène puis se renforce par des ouvertures. Les perspectives des BRICS indiqueront-elles la voie aux pays africains, embourbés dans une misère presque cyclique ? On le verra !

Sam Chris

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