Les sanctions commencent à tomber dans l’affaire des 11 morts de l’Unité anti –drogue. Et c’est le premier responsable de la brigade des mœurs et des stupéfiants qui en paie le prix. L’information est de nos confrères de Jeune Afrique, le commissaire de l’Unité antidrogue, Richard Belem a été relevé de ses fonctions à titre conservatoire sur décision de la Direction générale de la police nationale.
Ce limogeage intervient 24 heures après la mort des 11 des personnes gardées-à-vue, dans les locaux de ladite brigade. Selon une source proche de l’enquête que cite le journal, le «drame est la conséquence d’une négligence et d’une irresponsabilité». Selon le communiqué de la Police nationale, ces onze personnes tous de nationalité burkinabè faisaient partie d’un groupe de plusieurs consommateurs, vendeurs. Ils étaient des agents de commerce, élèves. Ils avaient été interpellés dans le cadre d’une enquête pour trafic et consommation illicites de drogues et gardées-à vue par l’Unité anti-drogue (UAD) de la police nationale.
Dans la soirée du lundi 15 juillet 2019, le Premier ministre, Christophe Dabiré, a assuré que «des instructions fermes ont été données pour élucider cette tragédie inacceptable et administrer des sanctions». Avant d’exprimer sa compassion et ses condoléances aux familles.
Après s’être rendu sur les lieux du drame accompagné de ses substituts et ses services techniques, le procureur du Faso a indiqué que «dans le cadre de l’enquête qu’elle a ouverte, des médecins légistes ont été requis à l’effet de procéder à des examens et autopsies nécessaires». Selon une source policière, après ce drame, les personnes interpellées ont été soumises à des examens pour «prévenir» toute situation dramatique.
Sur la même affaire, l’Union police nationale (UNAPOL) dans un communiqué rendu public hier mardi 16 juillet 2019, a indiqué qu’une délégation du syndicat s’est déportée sur les lieux du drame afin de mieux cerner la question. Selon le syndicat, (Lire communiqué Page 6) et en attendant les conclusions du médecin légiste saisi, il ressort des entretiens « qu’aucun cas de bavures n’a été constaté.
Par contre, les conditions de détention et de commodités du violon (notamment d’hygiène, d’exiguïté du violon, d’aération dans le violon, d’absence de toilette…) ont été jugées très délétères par les gardés-à-vue et susceptibles de causer le décès de leurs codétenus.
Par ailleurs, des déviances comportementales des gardés–à-vue au cours de la nuit auraient été constatées». Face à ce qu’elle qualifie de «tragédie», l’UNAPOL invite le gouvernement au regard de ce qui précède à ne pas prendre des décisions hâtives, ni s’ingérer dans la procédure judiciaire en cours, et l’administration policière à l’impartialité dans la conduite de l’enquête administrative.
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