Mort du général Soleimani et escalade au Moyen-Orient : L’Afrique forcément victime collatérale

Mort du général Soleimani et escalade au Moyen-Orient : L’Afrique forcément victime collatérale

Bush fils et Obama les présidents américains surveillaient le général Qassem Soleimani jour et nuit, mais jamais n’était venu dans leur esprit de le capturer ou pire lui ôter la vie. Trump n’a pas eu ce scrupule et a franchi le Rubicon ce 3 janvier, en pulvérisant son convoi par des drones, …

Donald reagan le 40e président des USA a dû s’écrier du fond de son caveau d’Arlington ‘’Yes’’ à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani ordonné par son digne successeur Donald Trump.

Le bellicisme du 45e locataire de la Maison Blanche n’est pas sans rappeler, celui de l’acteur principal du film western spaghetti La fièvre règne à El Paso lequel n’avait pas hésité à bombarder le fortin de Bab Al-Aziza en Libye le 15 avril 1986 en représailles à la mort de 2 GI’S tués dans une boîte de nuit berlinoise, attentat attribué à des sicaires du Guide de la Jamahiriya.

L’opération El Dorado Canyon de l’époque n’avait pas pu éliminer Kadhafi, mais avait marqué le pas, et 25 ans après, la coalition conduite par la France finira le boulot.

Trump lui aussi a atteint son but : «pour stopper une guerre et non la commencer», pavoisait-il devant des ouailles d’une église évangélique en Floride, au lendemain de cette opération, alors que le Proche-Orient déjà rougeoyant risque de devenir incandescent.

Tandis qu’à Kerbala en Irak une partie des obsèques du héros national, avant l’Adieu dans son village à Ashvaz, village-martyr lors de l’interminable guerre Iran-Irak de 1980-1988, tandis que dans ces 2 pays, on vénère le héros, Trump justifie son gravissime casus belli en évoquant l’anticipation.

Le président américain a opté donc pour la guerre, menaçant de frapper «52 sites iraniens identifiés et de refrapper l’Iran, comme il n’a jamais été frappé». Pourtant si de son «War room», le n°1 américain a décrété l’assassinat de ce général, bras armé des Mollahs, et futur présidentiable, et s’il a mis entre parenthèse l’Accord de Vienne, il a touché en même temps au sacro-saint dogme de la martyrologie chiite. Lequel dogme prône de venger tout martyr.

«Sang et vengeance, mort au grand satan américain» de toutes les contrées irakiennes et iraniennes, l’Amérique est désormais une cible. Il n’est pas jusqu’au Hezbollah au Liban, qui n’ait appelé à solder ce crime par la loi du Talion. Hassan Nasrallah n’a pas coutume de menacer pour rien ! Le parlement irakien a voté le retrait des Boys de son territoire.

En apparence, ce sont des problèmes lointains, c’est une guerre des «grands» entre l’ex-empire ottoman et l’Amérique ! Et pourtant dans cette affaire, l’Afrique va y laisser des plumes, s’il n’y a pas désescalade :

1) Lorsque des missiles se pointent, des navires de guerre mouillent au large des côtes persiques, ce sont autant de fragrances annonciatrices d’une augmentation du prix de baril de pétrole. La répercussion à la pompe en Afrique fera grincer les dents des consommateurs. Les tentatives de blocage de pavillons de pétroliers américains ou assimilés dans le détroit d’Ormuz risquent de se démultiplier ou même pire, un bombardement n’est pas à exclure.

2) La «vengeance» iranienne de la mort du général Soleimani ne peut être que protéiforme : intérêts américains, y compris sur le sol africain, Américains vivant n’importe où, donc sur le continent également, autant de cibles potentiels. Avec forte probabilité que des Africains trinquent, en étant des victimes collatérales. Pire, les pays africains soupçonnés par le pouvoir des Ayatollahs, d’avoir un tropisme atlantisme très prononcé, pourraient figurer dans cet appel à la vengeance.

C’est dire que cette guerre dans le Moyen-Orient, impactera sûrement l’Afrique. Qui savait que la disparition de Kadhafi allait fondamentalement mettre le Sahel sous la  férule terroriste ? Mort, le général Qassem Soleimani devient plus dangereux que vivant pour l’Amérique et l’Afrique qui suit ça de loin, risque également de payer les pots cassés de cette décision trumpiste.

La REDACTION

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