Un cessez-le-feu d’une semaine est censé entrer en vigueur hier lundi 22 mai à partir de 19h 45, entre les FAS du général Al-Burhan et ceux des FRS d’«Hemedti». A la baguette de cet accord à minima, l’Arabie Saoudite et les Etats Unis d’Amérique.
Djeddah, Arabie Saoudite où a eu lieu cette entente à l’arrachée dans les secrets des négociations, il a été question de fâcheries, de bouderies, d’exigences, tempérées toujours par la diplomatie saoudite. Point question de table ronde où sont assis autour les protagonistes. Non ! Chacun avait sa propre table sur laquelle, il a paraphé et signé un document pour lequel dans son for intérieur, il attache peu de prix.
Pourtant, Riyad veut bien croire que ce coup-ci est le bon, en dépit du caractère mort-né des précédents cessez-le feu il y en a eu 10. Ainsi, pour Ali Jafar, l’ambassadeur saoudien au Soudan, ce cessez-le feu d’une semaine est renouvelable, et par le «biais de mécanismes, on discutera pour accroître les services humanitaires soudanais».
La catastrophe humanitaire voici d’abord la principale raison pour instaurer un cessez-le feu respecté et assez durable ! Car cette guerre soudanaise qui s’éternise dans laquelle avec 1 Soudanais sur 2 a besoin d’aide humanitaire doit s’arrêter ne serait-ce qu’un temps pour sauver les pauvre civils prie dans ce traquenard militaire. Une trêve permettra de créer des couloirs humanitaires pour sauver ce peuple soudanais en danger de mort. Faim, soif et maladies en plus des balles des fusils, sont désormais leur lot quotidien.
Des millions d’exilés dans les pays voisins (Tchad, Ethiopie, Soudan du Sud…) des milliers de déplacés internes. L’Arabie Saoudite épaulée par les USA pour ce 11e cessez-le feu en 1 mois de guerre veulent mettre un mécanisme de surveillance de ce cessez-le feu. Encore, faut-il qu’il entre vraiment en vigueur ! Et quelles seront les modalités et la pertinence de ce mécanisme sur quelque chose qui, pour le moment, demeure volatile ? Hier après 19h 45 (GMT) 21h 45, heure de Khartoum, le cessez-le feu est entré en vigueur… Tiendra-t-il ? Et pour combien de temps ? S’il est pérenne, combien de personnes pourront être secourus via les couloirs humanitaires par la bouffe, l’eau et les médicaments ? Les Soudanais croisent les doigts et les négociations s’accélèrent les conciliabules aussi et les téléphones pleurent.
La REDACTION
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