12 soldats nigériens tués par Boko Haram : Il faut une nouvelle dératisation du lac Tchad et de la forêt de Sambissa

12 soldats nigériens tués par Boko Haram : Il faut une nouvelle dératisation du lac Tchad et de la forêt de Sambissa

Outre Damasak, Damatouri, Kolofata, Maiduguri au Nigéria, et même Maroua au Cameroun, les régions d’attaques de prédilection de Boko Haram, le Sud-Est du Niger est aussi une  zone où la secte tueuse opère de façon itérative, notamment, autour du Lac Tchad, la forêt de Sambissa et surtout Diffa.

Dernière en date, cette estocade contre un casernement militaire hier 30 octobre 2019, qui a étalé 12 soldats nigériens à Babarine, distante de 45 kilomètres de la frontière tchadienne. Matériels incendiés, notamment des véhicules de l’armée ou emportés font partie de l’œuvre funeste des sicaires d’Abubakar Shekau, de l’équipée de ce mercredi. Heureusement que 4 véhicules de l’armée nigérienne ont été récupérés. Une attaque, et moult questions du côté de Niamey et même du Tchad : car si par exemple les relations commerciales entre Diffa et l’Etat du Borno au Nigéria, peuvent expliquer, que Diffa la ville nigérienne soit le souffre-douleur de Boko haram (assassinats, rapts) l’attaque d’hier 30 octobre comporte une part de mystère selon les sources sécuritaires, car la montée des eaux de la rivière Komadougou Yobé aurait dû être un obstacle insurmontable pour ces djihadistes de parvenir à attaquer ce camp militaire avancé de Babarine. Et encore, Diffa est sous état d’urgence ! En fait, ils y étaient avant la crue de la rivière selon les mêmes sources sécuritaires.

Et encore une fois ce coup de Jarnac sanglant contre l’armée nigérienne met en exergue, que malgré la promesse du président nigérian Mahammudu Buhari d’en venir à bout avec Boko Haram, en dépit de ce qui est considéré comme ses ultimes spasmes, la bête continue à tuer.

L’armée nigérienne aguerrie par tant de frappes et la Force multinationale mixte (FMM) et surtout les actions communes des armées tchado-nigériennes ont sérieusement blessé le chacal, et son mouvement d’ailleurs, désormais bicéphale. Mais Boko Haram continue son faux ‘’djihad’’, endeuille et crée des milliers de déplacés.

Il faudra donc régulièrement comme ce fut le cas en mars 2019 d’autres opérations conjointes nigéro-tchadiennes et surtout de la FMM des opérations de dératisation du Lac Tchad et de la forêt de Sambissa, qui sont à la fois la base arrière, et des bastions du chacal. Le pays a réussi un peu à tempérer les violences intercommunautaires, terreau de Boko Haram, de même qu’une démobilisation de militants de la secte, mais la lutte contre Shekau et sa meute est loin d’être gagnée. Et en la matière, si au Nigéria, des avancées notables sont opérées, seules de nouvelles mutualisations des forces du Tchad et du Niger, et encore une montée en puissance de la FMM peuvent circonscrire davantage les tentacules de cette pieuvre, qu’on donne régulièrement à l’ agonie, mais qui est bien vivante !

La REDACTION

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