16 soldats nigériens tués à Baroua (Diffa) : la saignée se poursuit pour les armées au Sahel

16 soldats nigériens tués à Baroua (Diffa) : la saignée se poursuit pour les armées au Sahel

Dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 août 2021, une attaque terroriste a visé les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes à Baroua dans la commune de Bosso (région de Diffa). Selon le communiqué du ministère de la Défense, seize (16) soldats sont tombés sur le champ d’honneur et neuf (9) autres blessés tandis qu’une cinquantaine (50) de terroristes ont été neutralisés et une importante quantité d’armes et de munitions de différents calibres saisies. L’attaque selon le même communiqué porte la marque de l’ISWAP, branche de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest dont les combattants es assaillants seraient venus du Bassin du Lac Tchad.

Même si l’on se réjouit de la riposte opposée à ces assaillants, il convient de reconnaître que la saignée se poursuit donc au sein des armées nigérienne, malienne et burkinabè. Tour à tour, au cours de ce mois d’août, plusieurs soldats de ces trois pays en proie aux assauts des groupes armés terroristes depuis plusieurs années, sont passés de vie à trépas et plusieurs autres blessés. A ce bilan sanglant, vient se greffer la barbarie aveugle qui frappe les civils désemparés et livrés à eux-mêmes entrainant des vagues successives d’exode de populations civiles vers des zones plus paisibles et jusque-là, épargnées par la furie djihadiste. Comme pour signifier qu’aucune trêve n’est envisageable, ces hordes terroristes abattent une barbarie jamais égalée sur tout ce qu’ils rencontrent sur leur passage. Civils, militaires, gendarmes, policiers, nul n’est épargné. Pas même le bétail et les réserves de céréales. Ces assauts qui pourraient être assimilés à des razzias dignes d’une autre époque indiquent clairement l’objectif recherché par ces «fous de Dieu». Il s’agit tout simplement de la stratégie du «chaos». Jusque-là,  ces armées mal équipées, et peu enclines à la guérilla et aux embuscades répétitives, peinent à faire face avec efficacité à ces Hommes armés non identifiés (HANI) comme on les présente dans ces pays du Sahel.

Au lendemain du départ des 600 soldats de la zone des «Trois frontières», considérée comme l’antre terroristes par excellence, et compte tenu de la multiplication des attaques dans ce même périmètre, il devient plus que urgent pour les pays du G5 Sahel de procéder à une réorganisation. Depuis le sommet de Pau de février 2019, qui avait préconisé une réorientation de la lutte contre le terrorisme et un redéploiement des forces vers cet espace de  370 000 km2, les choses ne se sont guère améliorées et la menace terroriste demeure prégnante. Cette situation qui suscite l’incompréhension de nombreux observateurs, inquiète plus d’uns et fait de plus en plus douter de l’efficacité des méthodes employées par les pays du Sahel pour endiguer le phénomène.

La rédaction

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR