17 décembre 2024, noces de diamant de la BAD : Sous des augures plus  prometteurs

17 décembre 2024, noces de diamant de la BAD : Sous des augures plus  prometteurs

Le bureau de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso a organisé un petit-déjeuner de presse hier lundi 9 décembre 2024, dans le cadre de la célébration officielle de son 60ᵉ anniversaire prévue le 17 décembre prochain. Cette rencontre a permis de présenter les principaux axes d’intervention de la BAD au Burkina Faso et d’évoquer les perspectives pour renforcer cette collaboration.

 

L’institution s’est imposée comme un partenaire-clé du développement national depuis le début de ses opérations en 1970, soit seulement six ans après sa création, à en croire Daniel Ndoye, responsable pays de la BAD. «À ce jour, la BAD a déboursé environ 1 300 milliards de F CFA pour soutenir près de 120 projets au Burkina Faso», a-t-il déclaré. Celui-ci a confié que pour la période 2022-2025, la stratégie de la banque s’articule autour de deux axes prioritaires, en parfaite cohérence avec le Plan d’actions pour la Stabilisation et le Développement (PA-SD) 2023-2025. Le premier axe vise le renforcement des infrastructures durables pour une croissance inclusive et verte. «Cela se traduit par le soutien à la mise en place d’infrastructures durables, résilientes au changement climatique et favorisant la compétitivité de l’économie. Une attention particulière est accordée aux secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement», a laissé entendre Daniel Ndoye. Le second axe, poursuit-il, concerne le soutien aux chaînes de valeur agricoles afin de renforcer la résilience de l’économie. «Les interventions visent à apporter une réponse durable à l’insécurité alimentaire, à favoriser la résilience des ménages agro-sylvo-pastoraux et à encourager la création d’emplois dans ce secteur, notamment pour les jeunes, les femmes et les personnes déplacées internes», dit-il. Le responsable pays a également indiqué que le portefeuille actuel de la BAD au Burkina Faso comprend 22 projets d’une valeur totale de 500 milliards de F CFA. De ses dires, ces investissements se répartissent principalement entre l’agriculture (33 %), l’énergie (29 %), les infrastructures de transport (23 %), l’eau et l’assainissement (8 %) et le social (7 %). Daniel Ndoye a cité quelques projets réalisés notamment l’aménagement et la valorisation de la plaine de la Léraba, le programme Yeelen d’électrification rurale et de centrales solaires, le renforcement de la route Goughin-Fada-Piéla-frontière du Niger, le programme d’emploi des jeunes et de développement des compétences en milieu rural. Par ailleurs, en plus du financement des projets, la BAD intègre des réponses adaptées aux défis sécuritaires et humanitaires auxquels le Burkina Faso est confronté. «La banque soutient activement la prise en charge des personnes déplacées internes, notamment dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel. Ce volet humanitaire reflète notre engagement à répondre aux besoins urgents tout en travaillant à des solutions structurelles pour soutenir le développement du pays», a souligné Daniel Ndoye. Ce dernier a fait savoir qu’à l’avenir,  la BAD continuera de mettre l’accent sur des secteurs clés comme l’agriculture, l’énergie et les infrastructures, tout en accordant une attention accrue à des thématiques transversales. «Nous priorisons la promotion de la jeunesse et de l’entrepreneuriat, la gouvernance, le développement du secteur privé et la résilience face aux chocs climatiques et socio-économiques», a-t-il conclu.

 

Omar SALIA

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