18e Sommet de l’OIF à Djerba : quand la guerre à Goma parasite ce conclave francophone

18e Sommet de l’OIF à Djerba : quand la guerre à Goma parasite ce conclave francophone

 La 18e édition du Sommet de la Francophonie a débuté sur l’île de Djerba, au sud-est de la Tunisie, avec la participation de 31 chefs d’État et de gouvernement. On n’a donc pas eu droit au grand engouement souhaité par Tunis. Il y avait des grands absents tels que le Burkina Faso, la Mali et la Guinée, mais il y avait surtout la république démocratique du Congo. Le président Tshisekedi  était aux abonnés absent pour des questions domestiques, la guerre au Nord-Kivu de son pays à 7 mois de la présidentielle.

Mais dans le fond, le locataire du Palais de la Nation a boudé cette rencontre (son pays est le plus grand de l’OIF en Afrique). Parce que justement sa dirigeante, la Rwandaise Louise Mushikiwabo a été partisane. Déjà à l’ouverture, selon la RDC à peine si elle reconnaissant que Goma est attaquée par le M23 aidée par des Rwandais, mais s’est contentée de dire qu’il «y a des éléments à la frontière de la RDC qui attaquent le Rwanda». Ensuite, les ministres des Affaires étrangères de la RDC Didier Muzenga et rwandais ont failli s’empoigner physiquement.

Bien sûr, in fine la guerre RDC-Rwanda figure bien dans les recommandations. Mais déjà à Djerba, la Francophonie, qui a son «futur en Afrique» voit ses membres s’étriper. En outre, certains membres  y sont mais lorgnent vers le Commonwealth, d’autres y sont comme le Rwanda et le Togo.

La très diplomate Mushiiwabo a en tout cas intérêt à marcher sur les œufs, elle a le soutien de nombreux pays à commencer par le sien (son président Kagame était bien là) mais elle dirige une organisation de 88 pays ayant en «commun la langue française» une définition désuète à l’heure actuelle.

A l’heure où la France rencontre des problèmes de ressentiments à l’égard de sa politique sur le continent, il est question d’un possible départ des Forces spéciales du Burkina Faso, la Francophonie devrait déborder son rôle habituel et essayer d’être un ciment, une plateforme qui offre des opportunités, c’est peut-être l’avenir pour les francophiles et francophones.

 La rédaction

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