1ère conférence : internationale sur la Libye  Macron et le possible agenda électoral dans ce foutoir

1ère conférence : internationale sur la Libye Macron et le possible agenda électoral dans ce foutoir

Peut-on raisonnablement et concrètement organiser des élections présidentielle et législatives en Libye avant 2019 c’est-à-dire au plus tard en décembre 2018 ?

La France et son président Emmanuel Macron y croient dur comme fer et après sa prouesse du 25 juillet 2017, réunir les deux frères ennemis, Haftar et Sarraj à Celle-Saint-Cloud, voici qu’aujourd’hui, le chef de l’Etat français a encore réussi le tour de force de rassembler dans la capitale hexagonale tous ceux qui sont en même temps le problème et la solution libyens : sauf désistement in extremis, le maréchal Khalifa Haftar, le premier ministre Fayez El Sarraj, le président du parlement, Aguila Salah, celui du Haut Conseil d’Etat, Khaled. Al Mishri et … les milices de Misrata et de Zintan sont à ce rendez-vous. Mais il y aura aussi autour de la table des acteurs qui comptent : les présidents Denis Sassou N’Guesso, qui a été mandaté par l’UA sur ce dossier, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby du Tchad, l’ambassadeur Ghassam Salamé, des  représentants de l’Algérie, de l’Egypte, du Maroc et des pays du Golfe, de la Russie, de la Chine, de la Turquie, soit 19 pays et 4 institutions internationales (ONU, UA, UE, Ligue arabe). Il s’agira, comme plat d’entrée de cette conférence internationale, de chercher les voies et moyens pour stabiliser la Libye dont des pans entiers sont des sanctuaires djihadistes ou des baronnies pour tribus qui s’écharpent, sans oublier la lutte contre les passeurs et migrants vers le mirage du continent-cocagne Schengéen. Mais le plat de résistance de ce raout est et demeure les scrutins présidentiel et législatifs envisagés avant 2019. Le quartet (Haftar-Sarraj-Aguila et Al Mishri) sous l’égide de l’ONU, devra accoucher d’un texte court mais percutant et facilement opérationnel, en vue de tenir ces élections cruciales, censées donner jour à une nouvelle Libye. A la baguette, ces quatre personnalités, et le roué Ghassam Salamé qui, en principe déposeront sur la table des négociations, le premier draft de ce texte qui sera, la feuille de route de ce timing électoral en Libye. Macron nourrit d’ailleurs la certitude que tous ces protagonistes du dossier libyen parviendront à ce gentlemen agreement’s. La Libye vaut bien un consensus, afin de dégager un sentier même sinueux pour ces élections. Quel agenda politique dans ce foutoir libyen ? Telle est l’équation que le conclave parisien des frères libyens devra s’atteler à esquisser des solutions, et ceux, devant la communauté internationale. Ce que veut Macron, c’est une sorte de serment des acteurs du brûlant problème libyen devant l’Histoire et le monde entier, celui de professer qu’ils sont prêts courant 2018 à la mise en place d’institutions républicaines pérennes en lieu et place du monstre bicéphale politico-militaire de Tobrouk et Tripoli qui cornaquent la Libye post-Khadafienne. Le cénacle d’aujourd’hui est à la recherche d’une «Bible politico-juridique» qui régira les élections, lesquelles élections avant 2019 sont un impératif catégorique pour Macron. Ce texte sera en vigueur d’ici le référendum et l’avènement d’une nouvelle constitution, et si référendum il n’y a pas, il régira le pays jusqu’à l’avènement d’une Loi fondamentale, quitte à le compléter avec des additifs. Macron, héraut d’une nouvelle Libye ? Peut-être, sous réserve de la redevabilité qui en sera faite d’ici deux à trois mois lors d’une seconde rencontre internationale. Car entre ces frères ennemis, Seif El Islam, le candidat fantôme, les terroristes et les intérêts de la communauté internationale, la météo politique libyenne demeure toujours floutée .

Sam Chris

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