1ère mission d’Issoufou, médiateur CEDEAO au Burkina : Sous de bons auspices malgré les griefs des «Blaisistes»

1ère mission d’Issoufou, médiateur CEDEAO au Burkina : Sous de bons auspices malgré les griefs des «Blaisistes»

L’ex-président du Niger, Mahamadou Issoufou a effectué sa toute première mission de médiateur, attitré de la CEDEAO au Burkina ce week-end écoulé. Un séjour qui a ployé sous les feux de griefs de certains partisans de l’ex-pouvoir dirigé par Blaise Compaoré.

Florilège de  ces critiques de ces «Blaisistes» contre Issoufou :

– Parrain de la chute de Blaise Compaoré qu’il aurait applaudi des 2 mains ;

– Financier du MPP, l’ex-parti de Roch Kaboré ;

– Il aurait pesé de tout son poids pour instaurer une transition anticonstitutionnelle au Burkina en 2014 et aidé à faire échec au coup d’Etat du général Diendéré en 2015…

En un mot comme en 100, pour ses contempteurs, Issoufou ne serait pas neutre, au contraire, il serait marqué. Or, la principale qualité d’un médiateur est l’impartialité. Issoufou l’est-il dans ce dossier qui oppose le MPSR à la CEDEAO ?

L’homme n’a jamais fait mystère de ses relations avec certains responsables du MPP, notamment avec Salif Diallo, mais pour ceux qui connaissent le «Lion de Tahoua», savent qu’il a la patrie et la démocratie chevillées au corps.

Et surtout qu’il abhorre les coups d’Etat constitutionnels et militaires. Alors comment négocier avec Damiba sur le timing de la Transition avec quelques voix discordantes sur sa nomination par la CEDEAO ?

A l’évidence, Issoufou a été bien accueilli par les autorités burkinabè et lui-même est satisfait de sa rencontre avec le président Damiba. Ils ont pu soulever les problèmes inhérents à la conduite de la Transition par rapport aux vœux de la CEDEAO.

La question sécuritaire «40% du territoire du Burkina» étant infesté de djihadistes selon le médiateur, il va falloir résoudre cette préoccupation vitale. Le communiqué final est d’une portée et d’une courtoisie diplomatique de haut niveau.

Rien ne présage que Issoufou réussira, mais ces premiers pas dans la pétaudière transitionnelle burkinabè, ont été effectués sous de bons auspices. Et si ses «récuseurs» qui disent qu’il serait proche du régime de Roch, et qu’il ne peut pas mener cette médiation, si ce qu’ils disent est vrai, c’est d’abord le président Damiba qui doit le rejeter, puisqu’on le dit agissant pour les «Blaisistes». En vérité, cette querelle sur la personne de Issoufou est un peu décalée, car s’il peut parvenir à ce que la junte et la CEDEAO parviennent à une entente sur le timing de la Transition, 24 mois par exemple, c’est une bonne chose. Le reste n’est d’aucun intérêt général pour le Burkina.

La REDACTION

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