2 ans de Roch à Kosyam :  Appréciations du MPP

2 ans de Roch à Kosyam : Appréciations du MPP

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) a animé le vendredi 29 décembre 2017, une conférence de presse, à l’occasion des deux ans de pouvoir du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Le parti a invité les Burkinabè à se mobiliser davantage pour l’avènement d’un Burkina Faso de progrès et une véritable réconciliation.

Le parti au pouvoir est globalement satisfait des deux ans de pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré. En vue de donner sa lecture de l’action gouvernementale, les premiers responsables du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) ont animé une conférence de presse. C’était le vendredi 29 décembre 2017, au siège du parti, à Ouagadougou. Dans sa déclaration liminaire, le président par intérim du MPP, Simon Compaoré, a expliqué que l’exercice vise à «évaluer nos acquis d’une part, et à identifier nos insuffisances d’autre part, en vue de les surmonter dans la cohésion». Il a ajouté que le gouvernement, depuis les 24 mois, ne ménage aucun effort pour satisfaire les partenaires sociaux, dans les limites des ressources disponibles. A entendre l’animateur principal de la conférence de presse, «il est clair que les lignes bougent et le Burkina Faso, loin d’être figé sur place, avance». Pour lui, les dirigeants du pays sont conscients des aspirations légitimes des partenaires sociaux et travaillent inlassablement à leur trouver des réponses. «Nous en appelons à la mobilisation de tous nos camarades, nos compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur, afin que nous puissions œuvrer, de concert, à l’avènement d’un Burkina Faso de démocratie, d’égalité, de progrès et de réconciliation véritable», a exhorté Simon Compaoré.

Au chapitre des acquis, M. Compaoré, par ailleurs, ministre de la sécurité, a précisé que des avancées notables ont été enregistrées en 2016 et 2017 dans divers domaines d’activités. En témoignent, selon lui, les différentes réalisations à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et dans les autres villes et localités du Burkina. Le président par intérim s’est surtout, appesanti sur quelques secteurs d’activités. Il s’agit entre autres, des plans de la défense et de la sécurité, de la gouvernance, de la santé, de l’agriculture, de l’énergie et des infrastructures.A titre d’exemples, il a cité la construction et l’équipement de 62 centres de santé, la transformation de 24 centres de santé en centres médicaux contre 55 CSPS et 8 centres médicaux en 2010-2015. Simon Compaoré n’a pas omis également, la réalisation effective entre 2016 et 2017, de 2 408 forages et la réhabilitation de 1 127 autres. «Ce que nous avons pu faire en deux ans, dépasse ce que des gens ont fait pendant sept ans», a-t-il indiqué.

Peut mieux faire

Toutefois, les responsables du MPP reconnaissent que l’on peut mieux faire. Ils ont souligné que les deux années de gouvernance ont été aussi émaillées de difficultés, portant un coup à l’élan voulu dans la mise en œuvre de certains projets. C’est à juste titre que les responsables du parti au pouvoir avouent éprouver un sentiment mitigé vis-à-vis de certains aspects de la vie nationale.

Au chapitre des insuffisances répertoriées, le président intérimaire du MPP a énuméré la lourdeur administrative. «Les lourdeurs administratives sont à la base de blocages de certains projets», a confié Simon Compaoré. Et de préciser que cette réalité freine l’allure prévue pour l’exécution de certains projets du Plan national de développement économique et social (PNDES) «pour être au rendez-vous de l’histoire». Raison pour laquelle, il a témoigné sa reconnaissance à l’Assemblée nationale pour avoir donné quitus à l’allègement de certaines procédures dans la mise en œuvre de certains projets.

Un autre aspect qui aurait mitigé les performances de l’exécutif est, selon M. Compaoré,  la persistance de la défiance de l’autorité de l’Etat. «On a beau avoir les moyens, les intelligences réunies dans un pays, s’il n’y a pas de discipline, si l’autorité de l’Etat ne s’affirme pas pleinement, il va sans dire qu’on ne peut pas aller très loin, on ne peut pas aller vite par rapport à la réalisation des ambitions», a fait remarquer Simon Compaoré. Par conséquent, il a appelé l’ensemble des couches sociales, sans distinction (y compris la classe politique) à un sursaut national. Le président du MPP pense qu’à force de continuer sur cette lancée, l’on va tout droit à la perte. «Or, nous refusons d’être les artisans de notre propre perte», a-t-il martelé.

Tout en reconnaissant le droit pour chacun de lutter pour l’amélioration de ses conditions de vie et de travail, Simon Compaoré estime que ce que l’année 2017 a donné à observer sur le front social est inquiétant. Pour lui, si l’on continue dans cette lancée, arrivera un moment où l’Etat ne pourra plus assurer le salaire des fonctionnaires et c’est tout le monde qui va en pâtir.

En en tout état de cause, le patron intérimaire du MPP a annoncé que 2018 est considérée pour le parti au pouvoir comme une «année de mobilisation générale, de travail, de conjugaison de toutes les énergies positives, de toutes les forces productives, l’année de mouvement dans tous les secteurs de la vie économique et sociale».

Il a conclu sa déclaration, en formulant, au nom du bureau politique du MPP, les vœux de meilleure santé, de prospérité, de longévité et de succès au peuple burkinabè .

Alexandre TRAORE

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