Le président Patrice Talon va-t-il se résoudre comme l’a fait son voisin Faure Gnassingbé dans la région des Savanes, à décréter l’état d’urgence dans le septentrion du Bénin ?
En tout cas, les attaques terroristes se multiplient dans cette zone frontalière du Burkina, où d’ailleurs une partie du Parc W, fait l’objet depuis le 20 juin dernier côté Burkina, d’une «zone d’intérêt militaire», c’est-à-dire qui sera bientôt sous des déluges de feu des FDS burkinabè, après évacuation des civils. Le Bénin a essuyé cette année plusieurs attaques en ces lieux notamment:
– Le 11 février 2022 au Parc W, 9 personnes ont été tuées dont un Français par une bombe artisanale.
– Le 15 avril de la même année dans le Parc de la Pendjari, le GSIM frappait des soldats béninois, tuant 5 d’entre eux.
Hier dimanche 26 juin 2022, tard dans la nuit, un commissariat a été attaqué par des hommes armés à Dassari dans le Nord du pays, laissant 2 policiers sans vie sur le carreau. Après être resté longtemps sur les lieux où des tirs nourris se faisaient entendre selon des témoins, les assaillants ont brûlé avant de déguerpir. Des tirs qui ont laissé de nombreux stigmates tels les impacts de balles sur les murs du commissariat attaqué.
A la vérité, n’eut été le fait que la réserve béninoise stationnée à Porga ait déboîté au quart de tour à Dassari, les victimes auraient peut-être été plus nombreuses. Ces militaires accourus de Porga ont pu par exemple sauver deux gardes à vue qui auraient pu périr dans l’autodafé, car les assaillants ont incendié la fourrière et les motos qui se trouvaient dans le commissariat.
C’est le 2nd commissariat pris d’assaut par les terroristes au Bénin, et même si l’ennemi a été mis en déroute, la question qui taraude l’esprit des Béninois est de savoir si le locataire du palais de la Marina, ne va pas emboîter le pas du Togolais, Faure Gnassingbé, lequel a fait de la région des Savanes, une zone d’état d’urgence. Et si Patrice Talon décrétait le même état au Nord du Bénin, une opération qui tomberait à pic, surtout que de l’autre côté du Burkina, une grande partie de cette partie est désormais consacrée «zone d’intérêt militaire» ?
Une telle mesure conjuguée, à une mutualisation des forces béninoises, togolaises et burkinabè permettra de stopper cette descente inexorable des terroristes vers les côtes du Golfe de Guinée. Poreuses et pas assez bien gardées, les frontières constituent le talon d’Achille dans la lutte contre la pieuvre terroriste et si une union des forces voyaient le jour, cela aiderait à circonscrire cette avancée sur les pays côtiers . UNE
La REDACTION
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