En 2015, alors qu’il n’était que président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et candidat à la présidentielle du 29 novembre, il avait lancé sa campagne dans la ville de Sya.
Une ville qu’on sait n’être jamais acquise électoralement, même du temps de Blaise Compaoré et même plus loin, dans le temps. Politiquement, la région des Hauts-Bassins s’est souvent sentie «abandonnée» et la rivalité d’avec la capitale Ouagadougou a toujours été de notoriété publique. Pour qui voteront les Bobolais en 2020 ?
Question difficile qui apporte une réponse prudente. Pourtant, ces derniers temps, que ce soit en réunion publique ou privée, dans la rue, il n’y en avait que pour le président Roch Kaboré.
«Je suis né en 1946, et j’ai vu pas mal de réalisations à Bobo, mais ce qu’a fait Roch concernant le bitumage de la ville, il n’aura pas besoin de battre campagne pour être réélu à Bobo», dira Koné à un kiosque de café. A l’image de ce septuagénaire, on constatera dans la ville le même sentiment pour peu qu’on fasse un brin de causette avec quelques habitants.
La raison de cette Roch-compatibilité est qu’il y a certes le bitume neuf des voies posé récemment, mais il y a entre autres, la réhabilitation des urgences de l’hôpital Sourou Sanou de Bobo, qui était un mouroir, et le sentiment que malgré les difficultés, le pouvoir travaille. Si donc l’actuel locataire de Kosyam veut briguer un second mandat en 2020, il a déjà en ce mois de décembre 2017, bonne presse chez les Bobo.
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