23e RIC  de Dédougou : la grogne des soldats fait limoger le chef de corps

23e RIC  de Dédougou : la grogne des soldats fait limoger le chef de corps

L’information était restée au stade de rumeurs persistantes jusqu’à ce que  le chef de l’Etat, Roch Kaboré en séjour aux Etats-Unis, ne lève un coin de voile sur ce qui se passait dans la cité des Bankuy, depuis la soirée du lundi 23 septembre 2019. Dans la capitale américaine, lors de son tête-à-tête avec les Burkinabè des Etats-Unis, le président du Faso a en effet confirmé ce que d’aucuns redoutaient du côté de Dédougou.

 Interrogé sur la grogne qui avait cours à Dédougou, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a affirmé qu’il a ordonné son départ. «J’ai instruit qu’il soit relevé de ses fonctions et remplacé parce que les éléments qui sont posés sont suffisamment clairs pour ne pas avoir à tourner en rond et se poser des questions», a-t-il déclaré.

La dernière attaque de Toéni intervenue le 19 septembre 2019 qui a occasionné cinq morts et sept disparus dans les rangs des Forces armées nationales (FAN) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Selon plusieurs sources, les soldats de retour de la mission et sur la base de plusieurs informations en leur possession ont mis en cause le lieutenant-colonel Souleymane Sanon. Pour eux, et compte tenu de plusieurs circonstances troubles, l’homme serait de mèche avec les terroristes qui ont tendu l’embuscade meurtrière de Toéni.

Les accusations sont aussi gravissimes. Le lieutenant-colonel est soupçonné d’être de connivence avec les assaillants car sur un téléphone retrouvé dans les effets appartenant à l’un d’eux, figurerait des traces d’un entretien téléphonique qu’il avait eu quelques minutes avant l’embuscade. Pour lui faire rendre gorge, ces derniers visiblement très remontés avaient fait le serment de lui faire payer «cette traitrise». Alors, ils ont tenté de mettre la main sur le lieutenant-colonel Sanon, qui s’est réfugié chez le chef de canton de Dédougou. Face à la grogne, il a fallu que des personnes ressources fassent des pieds et des mains pour qu’il ait la vie sauve. Mais selon plusieurs sources, même si le calme est revenu, la tension était toujours perceptible au sein de la troupe qui a du mal à expliquer ces actes. La décision de révocation de ce chef de corps est donc en signe d’apaisement et en attendant la mise en branle de la procedure d’enquête que le limogeage du chef de corps est intervenu.

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