24 soldats tués au Sahel : Coup pour coup à Koutougou

24 soldats tués au Sahel : Coup pour coup à Koutougou

Ceux qui étaient habités par le doute concernant le nombre de victimes dans l’attaque le lundi 19 août dernier du casernement militaire de Koutougou sont maintenant fixés, après le communiqué de l’Etat-major de l’armée, rendu public hier.

Le staccato des fusils des terroristes qui a retenti, il y a 2 jours dès potron minet a fait finalement 24 tués au lieu de 10 comme précédemment annoncé. Encore qu’il y a toujours 5 absents. Ceux qui manquaient à l’appel ont sans doute grossi le nombre des victimes de ce qui est la plus grosse estocade meurtrière terroriste depuis celle de Nassoumbou en décembre 2016 qui avait étalé 12 soldats.

Que s’est-il passé en ce matin maudit dans ce bled sahélien où régulièrement, ceux qui ont pignon sur sable, terroristes, djhadistes, bandits et tire-gosets écument à tout vent ? Qui en veut tant au Burkina, depuis près de 5 ans, avec des itératives attaques qui ont tué plus de 500 personnes ?

Le mode opératoire surtout au Nord, au Sahel et au Centre-Nord est pareil : juchés sur des motos et maintenant dans des véhicules et lourdement armés, ils font une sorte de Blitzkrieg soit sur un village, soit sur des forces de défense et rapidement disparaissent dans la nature ou reprennent, pour de nombreux cas, la direction du Mali.

A Koutougou, selon toujours la source de l’Etat-major, des ratissages terrestres et aériens ont permis de neutraliser plus d’une quarantaine d’assaillants. Nos forces de défense ont embrayé pour donner la riposte qui met du baume au cœur dans le chœur des lamentations  et de la colère. Mais, la problématique de ces attaquants, qui comme l’aigle fondant sur sa proie, pour s’évaporer après, reste un mode opératoire prisé et une telle problématique reste posée et mérite qu’on s’y penche.

Déterminer l’identité, les motifs de ce terrorisme-là, donner les moyens aux soldats demeurent des prérequis indispensables dans ce combat de longue haleine. Mais également, explorer la piste de la diplomatie souterraine, paraît à l‘étape actuelle, au nombre des solutions conjuguées pour pacifier le Burkina Faso.

La Redaction

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