2nd tour élections législatives boudées en Tunisie : Le «Quartette» peut-il sauver la situation ?

2nd tour élections législatives boudées en Tunisie : Le «Quartette» peut-il sauver la situation ?

Si au premier tour, les 8 millions d’électeurs tunisiens avaient boudé les législatives, pourquoi n’iraient-ils pas à la pêche au second tour de ce même vote hier 29 janvier 2023 ? Car qu’est-ce qui a changé depuis ce 1er tour dans ce pays où tout part et revient à Kaïs Saied, le président élu qui fait dans la dérive monarchique depuis plusieurs mois ?

Dissolution du parlement, congédiement du premier ministre, réforme constitutionnelle taillée à sa mesure, ce qui s’est passé à partir du 25 juillet 2021, n’incite guère les citoyens à s’intéresser à la chose publique, tout ayant été confisqué par Kaïs Saied.

Un parlement délégitimé, contrôlé par l’Exécutif grâce à la nouvelle Loi fondamentale, quels que soient les résultats de ce second tour, à quoi bon aller voter ? Du reste, un second tour pour quoi faire ? Car à la limite, dès le 1er tour le pouvoir aurait pu décider qu’il avait la majorité au parlement, que ce serait bonnet-blanc, blanc-bonnet, avec ce deuxième round !

Des législatives avec une certitude de grand boycott sur fond de problèmes multiples notamment social et économique. Les grèves à répétition dans le monde des Transports, de l’Enseignement et de la Justice paralysent le pays. L’économie ne se porte pas bien, et ça coince au niveau du FMI, sollicité pour un coup de pouce de 2 milliards de dollars, laquelle institution de Bretton Woods rechigne à délier le cordon de la bourse, pour cause de subventions étatiques des produits de base, et surtout dérive politique.

Que peut apporter cette élection d’hier 29 janvier 2023 ? Tout sauf des solutions au quotidien des Tunisiens. Peut-être s’accrochera-t-on aux conclusions des travaux du «Quartette» réuni depuis la veille des élections, conclave qui tente de dégager des pistes par un dialogue national, lequel arbre à palabre, foi de certains participants pourrait résoudre les questions politiques, sociaux et économiques qui tenaillent le pays. A condition que ce que propose ce «Quartette» rencontre l’assentiment du président Kaïs Saied, à moins de le contraindre à rétropédaler. C’est sûr, les Tunisiens n’ont pas encore vu le bout du tunnel ! ;

La REDACTION

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