De Dakar à Kinshsasa en passant par Cape Town, Abidjan, Juba, Ouagadougou, ce sont des messes de suffrage et des témoignages qui fusent des cathédrales et des églises pour témoigner d’un Pape proche de ses ouailles.
Sur ce continent de 265 millions de catholiques, François laisse une image indélébile dans les mémoires par sa façon de vivre, de diriger cette Eglise universelle : «c’était un allié des causes pacifistes, un Pape simple, joyeux…», entend-t-on du côté de Kinshasa, «un Pape qui soutient la lutte contre la violence», psalmodie-t-on à l’Eglise Notre-Dame de Goma, pays visité en décembre 2023. «Il connaissait l’urgence de la paix», affirme l’évêque de Juba au Soudan du Sud, «C’était un fidèle des fidèles», dit une paroissienne dakaroise ou encore le cardinal burkinabè Philippe Ouédraogo qui disait au lendemain du rappel à Dieu de François : «Il a essayé à sa manière d’être fidèle à jésus et à l’Evangile». Sur ses 47 déplacements hors du Vatican, 10 étaient pour l’Afrique. Il a créé 19 cardinaux, dont plusieurs sur le continent (Burkina, Lesotho, Centrafrique, Algérie…).
C’était un Pape qui était en osmose avec l’Afrique et c’est peu de dire que le continent bastion par excellence de cette confession le lui a bien su gré. La messe des funérailles passées et en attendant le conclave pour début mai 2025, les cardinaux défilent pour leurs discours, et aussi chacun se fait une idée du portrait-robot du futur souverain pontife.
Peut-on s’attendre à l’élection d’un Pape africain ? Evidemment, des noms de cardinaux sont jetés en «pâture» : Fridolin Ambongo de RD Congo, Robert Sarah de Guinée. Si en 2013, les princes électeurs sont allés loin de Rome, en Argentine pour trouver le Pape, le premier non Européen, pourquoi pas ce coup-ci ? Mais les Africains ne doivent pas trop rêver, car cette élection ne tient compte ni du tapage médiatique, ni des avis de la Vox populi. Seul, le souffle de l’Esprit saint est souverain et la chapelle Sixtine réserve toujours des surprises.
La rédaction
COMMENTAIRES