26e Jazz à Ouaga  : La musique mandingue sera à l’honneur

26e Jazz à Ouaga : La musique mandingue sera à l’honneur

L’Association Jazz à Ouaga a animé une conférence de presse,  pour donner de plus amples informations sur la 26e édition du festival «Jazz à Ouaga» qui se tiendra du 27 avril au 6 mai, sur le thème : «L’Afro-Jazz mandingue : source inépuisable et berceau d’une musique intemporelle». C’était hier  jeudi 19 avril  2018 à Ouagadougou.

«Le festival international de musique appelé Jazz à Ouaga  aura bel et bien lieu cette année encore, malgré les difficultés que nous connaissons». C’est ce qu’a confirmé le coordonnateur de Jazz à Ouaga, Abdoulaye Diallo, à cette conférence de presse. L’événement sera à sa 26e édition et le thème retenu pour cette année est : «L’Afro-Jazz mandingue : source inépuisable et berceau d’une musique intemporelle». Et c’est dans le but de donner des détails sur ce festival considéré comme l’un des plus grands du continent, que le comité d’organisation a réuni la presse ce matin. Dans sa déclaration liminaire, Anselme Sawadogo membre de la coordination et programmateur du festival a laissé entendre  que Jazz à Ouaga se veut être le lieu par excellence de diffusion de ces musiques de recherche avec les sons les plus aboutis et les praticiens les plus professionnels. Et aussi, de par l’exemple de ces  activités, Jazz à Ouaga cherche à contribuer au développement de la discipline Jazz, enrichir la vie culturelle burkinabè et aller à la rencontre de nouvelles clientèles intéressées à découvrir cette musique. En outre, il ajoute que : «Depuis des années, le festival s’est positionné comme un levier majeur du développement  de la relève burkinabè du Jazz. Il travail avec ardeur au rayonnement du Jazz africain sur la chaîne internationale à travers des initiatives qui contribuent au développement de la discipline et de nouveaux publics de jazzophiles». Au regard de la programmation  de cette année, le programmateur du festival pense que le public se délectera aux sons des plus grands talents de ce genre musical. Ainsi pour M. Sawadogo cette édition du Jazz mènera toutes les cultures de Jazz avec  des influences très diverses  du blues à l’électro en passant par le hip hop, le rock ou le funk et pour le «fil rouge», «l’afro-jazz mandingue». Une dizaine d’artistes d’Afrique, d’Europe et d’Amérique est attendue à ce grand rendez- vous musical dont entre autres, vieux Farka Touré du Mali, Mbouillé Koïta également du Mali et Prix découvertes Rfi 2017, Shola Adisa- Farrar Quartet des USA, Simon Winsey du Burkina, Dabademba du Burkina, Jef Neve trio de la Belgique. Selon lui, la particularité de Jazz à Ouaga 2018 c’est le festival de Jazz et des musiques associées, la caravane du jazz et le village du festival qui se tiendra dans la cour du Fespaco. En termes de chiffres, le budget de cette année est de 104 092 285 FCFA. On aura plus de 40 groupes dont une vingtaine du Burkina, plus de 200 musiciens, 9 jours de concert à Ouaga et 2 à Bobo et 5 lieux de concert dont le CENASA, la cour du FESPACO, le Reem Dogo, le jardin Babou à Bobo. Anselme Sawadogo s’est dit persuadé que dans ce moment d’incertitude, de doute et dans un monde où l’extrémisme l’intolérance et la tolérance sont banalisés, la culture et plus précisément la musique constitue un équilibre pour notre société. C’est pourquoi dit-il, «malgré un contexte difficile nous avons tenu à maintenir Jazz à Ouaga dont l’annulation allait faire crier victoire à ces gens qui nous empêchent de vivre». Prenant la parole, Abdoulaye Diallo, coordonnateur de Jazz à Ouaga a indiqué qu’ils ont décidé de faire de Ouagadougou la capitale de la bonne humeur du 27 avril au 6 mai car l’événement est organisé en collaboration avec Africoeur et Ouaga doux goûts. «Les deux  se sont donné la main pour la réussite de l’événement», dira-t-il. Cependant, il a confirmé la présence d’artistes de renom et de haut niveau à ce festival comme mentionnée auparavant par M. Sawadogo. Pour Abdoulaye Diallo, le budget n’est pas encore bouclé mais ils espèrent en arriver avant le début. Au plan sécuritaire, M. Diallo a promis que des mesures ont été prises pour assurer la sécurité du festival et des festivaliers sans rentrer dans les détails. Signalons qu’environ 20 000 festivaliers sont attendus et l’entrée est gratuite dans la cour du FESPACO.

Boureima SAWADOGO

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