28e édition FESPACO : Pari sécuritaire gagné pour l’ouverture

28e édition FESPACO : Pari sécuritaire gagné pour l’ouverture

Reportée à 2 fois, la Biennale du cinéma africain aurait pu ne pas s’ouvrir ce 25 février 2023 à Ouagadougou. Raison principale de cette hypothèse : l’insécurité qui a cours dans 40% du territoire. Un tel festival qui rassemble cinéastes, réalisateurs, acteurs, scénaristes, acheteurs de films et festivaliers, on attend à peu près 10 000 pour ce cru 2023, un rassemblement du 7e art tel que la vieille dame née en 1969 nécessite dans un contexte pareil, une assurance sécuritaire.

A l’évidence, on l’a, car en plus des défis organisationnels et logistiques, la donne terroriste était une gageure à relever. Avec des ennemis qui frappent de façon indiscriminée, malgré quelques victoires des FDS et des VDP, même la capitale doit être sur le qui-vive.

Réunir du monde pour célébrer le cinéma africain est l’occasion pour ces terroristes qui ne guettent que la moindre faille pour frapper. C’est connu en matière de terrorisme, un mort, c’est tragique, plusieurs, c’est une statistique, mais chez ces tueurs, même tuer un qui fera du bruit, de préférence des étrangers, rentre dans leur idéologie criminelle que de faire du mal à plusieurs dont l’effet médiatique sera mince. C’est cynique, mais c’est ainsi.

Lorsque le président du CNO, Fidèle Tamini, à J-2 a affirmé au cours d’une conférence de presse, que lui et son équipe sont prêts, on n’en doutait plus. Pari sécuritaire maîtrisé d’autant que le présent FESPACO, sera «popularisé», avec du cinéma ambulant dans des quartiers périphériques de Ouagadougou comme Saaba, Bonheur-ville, Nagrin, … C’est dire que même ces regroupements dans ces coins devront être sous bonne garde.

Durant une semaine (25 février-4 mars), la vieille dame qui s’est maintenue malgré l’outrage du temps donnera raison aux pères-fondateurs comme Sembène Ousmane, Oumarou Ganda, Souleymane Cissé … qu’ils ont eu le nez creux en créant ce qui s’appelait alors la «Semaine du film de Ouaga». en 2023, au milieu de la floraison de fêtes du cinéma qui existent au Cameroun, en Côte d’Ivoire, … le FESPACO est resté dans les clous. C’est vrai qu’elle doit innover, trouver des moyens pour plus rayonner, mais le FESPACO est bien-là, et il reste à souhaiter que ce millésime 2023 se déroule et s’achève dans la paix. Que celui qui soulèvera l’Etalon d’or du Yennenga le fasse dans une atmosphère pacifique. Ce qui d’ailleurs épouse le thème : «Cinémas d’Afrique et culture de la paix» et le FESPACO fait tout son possible pour que ledit thème ne soit pas une incantation, un vœu pieux. Mais une réalité !

La rédaction

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