2e Sommet Afrique-USA : Pour un New deal nommé ‘’Afrique’’

2e Sommet Afrique-USA : Pour un New deal nommé ‘’Afrique’’

 Après le «trumpiste» Donald foncièrement antimultilatéraliste, à quoi doivent s’attendre les Africains avec Jo Biden ? C’est véritablement aujourd’hui 13 décembre, que le jamborée Afrique-USA s’ouvrira, en présence d’un aréopage de chefs d’Etat Africains, on parle d’une cinquantaine invitée par le locataire de la Maison Blanche.

Revitaliser les relations Afrique-Amérique, tel est le thème central de ce sommet qui débordera ce spectre sur le changement climatique, la démocratie et la gouvernance.

Lorsqu’en 2014, le premier président post-racial Barack Obama avait organisé la 1ère réunion Afrique-USA, beaucoup s’étaient mis à rêver, sinon à construire des châteaux sur des comètes. Ils ont vite déchanté, car le 44e président des USA a d’abord été élu pour et par les Américains. En outre, Compte tenu de cette donnée, Obama avait soigneusement évité de faire dans la «fraternité africaine».

Avec l’avènement de Donald Trump, l’Afrique n’était pas sa tasse de thé pour ne pas dire que le continent noir était dans son angle mort. «L’America first !» avait biffé le continent.

Jo Biden, ramène non seulement le multilatéralisme au cœur de sa politique, mais dans ce bouillonnement géopolitique dont le continent est devenu l’enjeu, la Grande Amérique, bousculée par la Chine et chahutée par la Russie veut une place de choix en Afrique. Car au-delà du fait que Biden veut un siège pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, que l’UA intègre le G20, les Américains veulent aussi trouver leur compte dans un continent qui est le concentré de tout ce qui comptera pour l’avenir dans les prochaines décennies : populations jeunes, terres arables, sous-sol plein de richesses, main d’œuvre à gogo …

C’est pourquoi, un tel sommet n’est pas un simple rendez-vous pour magnifier une coopération et la booster, mais aussi pour se tailler son trou dans une Afrique prometteuse. Et Jo Biden semble avoir déjà esquissé la matrice de ce New deal nommé «Afrique » qui fera un peu table rase du passé pour dégager les voies et moyens de contrer l’équipée commerciale, politique et économique chinoises et politique et militaire russes.

La Chine et la Russie, voici en lame de fond, la trame de ce sommet Afrique-USA. Par exemple, dans ce Sahel « terrorisé », où la Russie ou plutôt Wagner a pris pied au Mali et a des velléités sur le Burkina (le premier ministre burkinabè a effectué une visite privée à Moscou le 7 décembre dernier via Bamako) à l’heure de ces estocades soft mais déterminantes russo-chinoises, l’Amérique ne peut rester coi.

La Chinafrique a ses sommets, la Russafrique a eu le sien, il fallait bien que les USA en rajoutent une couche ! Attention tout de même, même à la recherche de ses intérêts, les Américains restent fidèles à l’esprit des pères-fondateurs et ne franchissent jamais certaines lignes rouges. La preuve, le Mali, le Burkina et la Guinée, sont frappés de travel band à ce sommet, pour cause de coups d’Etat.

Alors que Theodoro Obiang NGuema dont l’élection a été qualifiée de «simulacre» a bien reçu son carton. Aux Africains de savoir aussi lire entre les lignes. Les Américains restent profondément attachés à la démocratie, selon les lignes tracées par les précurseurs à Philadelphie les Jefferson, et autre  Paine …

La REDACTION

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